Pas moins de 55 conventions sectorielles et 93 accords collectifs sectoriels ont été conclus à ce jour, c'est ce qu'a déclaré jeudi le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh. Ce dernier a procédé au lancement officiel des négociations sur la réactualisation des conventions collectives sectorielles conformément à la décision de la 13ème tripartite tenue en décembre 2009. Présentant le bilan des accords et des conventions collectives sectorielles conclus depuis 1990, M . Louh a souligné que " 77,7 % de ces accords avaient été conclus entre 2006 et 2009 " et que " la plupart de ces conventions et accords avaient été signés entre les fédérations nationales de l'UGTA et des sociétés de gestion des participations de l'Etat ou certains groupes comme la Sonatrach, la Sonelgaz et Saidal ". Le ministre a indiqué que " la période 2006-2009 avait enregistré un saut qualitatif dans le processus de conclusion d'accords et de conventions collectives par la relance des négociations à ce niveau et l'adaptation des précédents aux développements en cours dans le monde du travail ". Dans son allocution d'ouverture, le ministre a rappelé que la dernière tripartite avait évoqué la question du pouvoir d'achat des travailleurs, " les trois parties ont convenu à l'unanimité de la nécessité de l'améliorer en tenant compte de la préservation de la productivité des entreprises et de l'amélioration de leur rendement ", " Les trois parties ont également convenu de la nécessité de lier les négociations sur les salaires et la politique salariale en général à l'amélioration du niveau de productivité et des résultats de l'économie nationale mais aussi à l'évolution de certains indicateurs économiques comme le taux d'inflation et la cherté de la vie", a indiqué le ministre. Il a souligné à cet effet que " la réactualisation des conventions collectives devait tenir compte de la réalité de chaque entreprise et encourager la préservation des emplois et l'augmentation de la productivité des entreprises tout en préservant les programmes d'assainissement et de modernisation engagés par l'Etat en matière d'économie publique ". Dans le même sillage, il a précisé que " la question des salaires sera, par ailleurs, évoquée lors des négociations prévues entre l'UGTA et des organisations du patronat du secteur privé sur la réactualisation des conventions collectives " et d'ajouter que " son département était disposé à apporter son aide aux partenaires sociaux et à les accompagner dans les négociations à travers la mobilisation de ses services, notamment l'inspection du travail eu égard à son rôle dans le monde du travail en général et au sein de l'entreprise en particulier ". Lors de cette même rencontre, le ministre n'a pas omis de souligner que " le dialogue social était devenu une tradition ancrée dans les relations de travail entre les trois parties à la production dans notre pays ". Se montrant plus indulgent, il a affirmé que " le dialogue social en général et le dialogue au sein de l'entreprise productive en particulier constitue le moyen efficace pour organiser des relations de travail sur des bases justes, puisqu'il permet d'organiser les conditions de travail et fixer les droits et obligations à même d'assurer le développement de l'entreprise productive ". Ce dialogue, a-t-il estimé, " constitue un outil important pour relancer la vie économique, assurer un climat propice à l'investissement et développer la production en vue de faire face aux défis économiques qu'impose la concurrence économique", a-t-il conclu. Nassima Bensalem La définition de l'article 87 bis sera révisée Interrogé sur une éventuelle revalorisation des salaires des journalistes de la presse nationale, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a souligné, en marge du lancement officiel des négociations entre le gouvernement, le syndicat, le patronat et les SGP sur les conventions sectorielles, que " cette possibilité n'est pas écartée" et d'expliquer que " la Fédération des journalistes doit ouvrir des négociations avec les parties concernées afin d'arriver à conclure des conventions collectives portant sur plusieurs points dont notamment les salaires des membres de la presse ". Evoquant l'éventuelle suppression de l'article 87 bis du code du travail, le ministre a exclu son annulation. " On ne peut pas supprimer une définition, on procèdera au changement ", a-t-il dit. L'article 87 bis, rappelons-le, inclut les indemnités et les primes dans le calcul du salaire de base (SNMG). Ce qui n'arrange guère les travailleurs, dont les salaires restent très bas en dépit des augmentations du SNMG. L'annulation de cet article a toujours été une revendication des travailleurs et de l'UGTA, mais leur demande a été rejetée par le gouvernement. N B Sidi Saïd salue les travailleurs de la SNVI Evoquant la grève des travailleurs de la SNVI, le secrétaire général de l'UGTA, M. Abdelmadjid Sidi Saïd a rappelé que " cette entreprise qui avait rencontré d'énormes difficultés de diverses formes, a bénéficié de mesures importantes ". Toutefois, il s'est félicité de la reprise du travail dans cette société. Il a salué par la même occasion les résultats de la réunion de la Fédération mécanique et métallurgie qui s'est tenue, mercredi dernier, au siège de l'UGTA. Quant à la grève de 7 200 travailleurs du complexe d'El Hadjar, Sidi Saïd, a indiqué que " chaque problème a une solution, nous nous attelons à trouver une solution le plus vite possible ".