Cinq familles du lycée Houari Boumediène, ex-CENT, lancent un SOS aux autorités. Le directeur de cet établissement compte les traduire en justice pour occupation illégale de logements de fonction. Les enseignants disent y habiter depuis de longues années (30 ans) comme c'est le cas pour cette veuve dont le mari, infirmier, est mort en service dans cette école secondaire, laissant derrière lui de nombreux enfants. Le cas le plus récent remonte à 1998 sur autorisation du directeur de l'éducation et accord de la section syndicale et du directeur du lycée de l'époque. En fait ces familles logent dans deux studios, deux F2 et un local qui s'apparente plus à une cave qu'à un espace salubre d'habitation. «Nous résidons ici de façon légale et légitime étant donné que c'est la direction de l'éducation qui nous l'a permis, après étude de chaque cas.», soutiennent-ils. Par ailleurs ils nient avoir reçu un quelconque préavis d'évacuation destiné aux habitants des studios. Ce qui annulerait la plainte portée contre eux. Comme ils tiennent à préciser que ces mesures, si mesures il y a, sont censées toucher tout le monde. Or, s'indignent-ils, pourquoi ne les a-t-on pas appliquées au reste des établissements où bon nombre de fonctionnaires de l'éducation sont dans la même situation qu'eux. L'on parle même de documents confisqués pour les besoins de la manoeuvre, puisque certaines familles bien que les ayant demandés n'ont pu les obtenir. Refusant d'être victime du fait accompli, ces familles demandent l'intervention urgente des autorités compétentes pour que des instructions claires soient données afin qu'une solution à leur problème soit trouvée.