«Il est important de rappeler que l'amour est le gardien des valeurs humaines. En chantant, c'est un plaidoyer pour la paix», juge l'artiste. Déjà étudiant, on le surnommait «l'homme international», un fervent humaniste attiré par la poésie et la musique. Malgré un chemin honorable et satisfaisant en études en génie nucléaire, qui l'avait propulsé au centre nucléaire d'Alger où il travailla comme ingénieur pendant quatorze ans. Boudjemaâ Zennouche, ne s'est pas contenté de ce statut de chercheur, car amoureux de la musique universelle, en général et du style berbère, en particulier, où il retrouve son être avec ses hauts et ses bas, ces chansons sont en effet pleines de bonheur, de pleurs et de lamentations qui traduisent son amour pour sa mère patrie. Boudji, comme aime l'appeler son entourage, est né en 1962 au village d'Aït Laâziz en Kabylie. En 1989, il obtient un certificat de techniques nucléaires de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) à Vienne (Autriche), une organisation qui cherche à promouvoir les usages pacifiques de l'énergie nucléaire et à limiter le développement de ses applications militaires. En 1993, il obtient le diplôme de paix au Gipri (Genève, Suisse), et devient le chancelier national de France et représentant à l'Unesco de l'Association internationale pour la paix dans le monde (Iaewp). Boudji a écrit plusieurs essais et articles sur la paix, les droits de l'homme et la protection de l'environnement et participé à plusieurs publications scientifiques internationales. Après son exil en France, Boudjemaâ Zennouche ne cesse de se donner à fond pour les causes justes. Il ne lésine pas sur son énergie pour composer, écrire, donner des spectacles et assister à des émissions télévisées et radiophoniques. Car, pour lui, les mots et les notes servent à relier les hommes et ne sont rien d'autres que des bouteilles jetées à la mer pour lutter contre la plus triste des guerre qu'est l'indifférence. A cet effet, le casseur de tabous nous honore de sa présence, cette semaine, pour une tournée musicale après la sortie de son récent tube en quatre langues, diffusé par les labels People to people et Belda diffusion, et qui débutera le mardi 14 octobre 2008 à 21 heures à l'auditorium de la Radio nationale. «Je ne suis pas un donneur de leçons, je suis seulement un artiste», nous confie-t-il. Et d'ajouter que «je veux faire rêver les gens et partager avec eux les meilleurs moments. Mais je pense que ceux qui auront l'occasion d'écouter mon album ou assister à mes concerts, ne le regretteront pas, car ils auront une autre vision de ce qui nous entoure». Boudji sera accompagné d'un groupe de six musiciens professionnels, tout au long de sa tournée qui aura lieu comme suit: le jeudi 16 octobre 2008 à 15 heures à la Maison de la culture de Tizi Ouzou, le lundi 20 octobre 2008 à 15 heures à la Maison de la culture de Bouira, le mardi 21 octobre 2008 à 19 heures à la salle Ibn Zeidoun (Alger), le jeudi 23 octobre 2008 à 18 heures à la Maison d la culture de Béjaïa, le lundi 27 octobre 2008 à 15 heures au Théâtre de verdure (Alger) et le jeudi 30 octobre 2008 à 15 heures à la salle El Mougar. «J'ai voulu réhabiliter l'image de l'être humain en général, car aujourd'hui, le monde est en effervescence et la tolérance s'impose, tout le monde a besoin d'original issu de sa propre culture», explique l'artiste. Pour lui, «il est important de rappeler que l'amour est le gardien des valeurs humaines. En le chantant, c'est un plaidoyer pour la paix», juge-t-il.