Un concert qui dégagera une fraîcheur, un réalisme, un optimisme et un sentiment de générosité de la vie. Devant un parterre de journalistes, une conférence de presse a été tenue, hier, au complexe culturel Laâdi-Flici du Théâtre de verdure. Animée par l'artiste Boudji world music, celui-ci y a présenté son nouvel album intitulé la Mère ainsi que les grandes lignes de la tournée musicale qu'il a entamée déjà depuis le mardi 14 octobre 2008 à 21 heures à l'auditorium de la Radio nationale, qui sera complétée par le concert programmé par l'établissement Arts et Culture, le lundi 27 octobre 2008 au Théâtre de verdure (Alger). Exigeant et toujours rigoureux, Boudji a toujours refusé la facilité et s'est imposé le respect de l'art et du public comme règle de conduite. «J'essaie de rester fidèle à mes valeurs, qui sont de faire la chose pour la chose, sans être soumis aux pressions du milieu, qui veut du produit de commande», a souligné Boudji. Il a également salué, au passage, l'encadrement de cette institution, à sa tête M.Mohamedi, en faisant remarquer que les signes de son professionnalisme sont, d'ores et déjà, perceptibles. En outre, il a tenu à souligner que ce rendez-vous constitue également une occasion pour rendre hommage à tous les Algériens et à ceux qui ont consenti tant de sacrifices pour l'Algérie durant la Révolution pour la cause juste: son Indépendance. A ce sujet, il a évoqué la mémoire de Frantz Fanon. Pour lui, «la culture est le poumon de la société. Elle montre toute sa puissance de communication. Elle montre aussi que les arts, en général, et la musique, en particulier, ont un rôle à jouer dans le domaine de l'entente et de la communion entre les peuples, du dialogue des cultures et de la compréhension mutuelle». Boudji a eu un chemin honorable et satisfaisant dans ses études en génie nucléaire, qui l'avaient conduit au centre nucléaire d'Alger où il travailla comme ingénieur pendant quatorze ans. Cependant, Boudjemaâ Zennouche ne s'est pas contenté de ce statut de chercheur, car il était amoureux de la musique universelle, en général et du style berbère, en particulier, où il retrouve son être avec ses hauts et ses bas. Ses chansons sont, en effet, pleines de joie, de pleurs et de tristesse qui traduisent son amour pour sa mère patrie. Boudji, comme aime l'appeler son entourage, est né en 1962 au village d'Aït Laâziz en Kabylie. En 1989, il obtient un certificat de techniques nucléaires de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) à Vienne (Autriche), une organisation qui cherche à promouvoir les usages pacifiques de l'énergie nucléaire et à limiter le développement de ses applications militaires. En 1993, il obtient le diplôme de paix au Gipri (Genève, Suisse), et devient le chancelier national de France et représentant à l'Unesco de l'Association internationale pour la paix dans le monde (Iaewp). Boudji a écrit plusieurs essais et articles sur la paix, les droits de l'homme et la protection de l'environnement et participé à plusieurs publications scientifiques internationales. Durant plus de deux heures, en compagnie du groupe Adzaïr, le public découvrira un chanteur «anonyme» dans son pays, mais qui a fait ses preuves à l'étranger avec des chansons qui reflètent la sensibilité aiguisée au devenir de son pays, et toutes les préoccupations d'une époque ou celle plus actuelle d'une jeunesse en quête de repères. Il chantera aussi bien la liberté, l'amour que la nostalgie, l'immigration, le politique, le racisme, l'environnement. La vie et les êtres humains dans tous leurs états. Un concert qui dégagera une fraîcheur, un réalisme, un optimisme et un sentiment de magnificence de la vie. Donc, à ne pas rater.