Le tribunal correctionnel de la cité Djamel a décidé, hier, de renvoyer au 16 du mois en cours, le procès des deux Syriens et deux Algériens accusés d'avoir escroqué 80 Algériens. Le report a été motivé par l'absence du quatrième accusé interné à l'hôpital d'Oran. Hier, le tribunal de la cité Djamel contenait difficilement la grande foule venue assister au procès des quatre mis en cause. Ces derniers, selon des sources proches du dossier projetaient d'escroquer au moins 300 Algériens. L'astuce était simple: promettre l'éden aux Algériens contre des sommes faramineuses. Sûrs d'abuser de la crédulité des victimes, les mis en cause ont créé une pseudo-agence de voyages pour faire miroiter aux postulants une vie paisible, un logement décent et un travail bien rémunéré à Dubaï. Pour faire partie du voyage, les jeunes candidats sans qualification étaient sommés de s'acquitter de 10.000DA tandis que les diplômés devaient verser en moyenne une bagatelle de 150.000DA contre une fausse quittance. Au total, une centaine d'Algériens ont été victimes de cette supercherie. N'était l'intervention de la police, le nombre de victimes se serait accru. En effet, l'agence baptisée «Dar El Kamar» (la maison de la lune) a, dans sa campagne publicitaire, inséré dans plusieurs quotidiens nationaux, et en grande pompe, le recrutement de 300 Algériens. Ces derniers devaient être envoyés dans les pays du Golfe. L'agence en question n'est qu'une boîte spécialisée dans les organisations des cérémonies de mariage, séminaires et autres rencontres scientifiques. Elle est détentrice d'un agrément délivré à Dubaï. Aussi, l'activité qu'exerçaient les mis en cause à Oran n'est pas encore tolérée par la législation algérienne.