Les rapports de La Coface ne semblent pas recueillir l'unanimité des businessmen français. La France participe en force à la 35e Foire internationale d'Alger (FIA). Représentée par plus de 300 entreprises, ce pays semble vouloir rattraper son retard de dix ans. Ce regain d'intérêt pour le marché algérien vient à contre-courant des rapports critiques de la Coface, une instance qui ne semble pas faire l'unanimité, aujourd'hui, dans les milieux des businessmen français. «Il y a une réalité que personne ne pourrait contredire, Il s'agit des fortes potentialités d'investissements dans notre pays, notamment après la signature de l'accord d'association avec l'Union européenne et l'ouverture sur les marchés extérieurs», déclare M.René Measson, représentant de Denis SA, entreprise spécialisée dans les équipements de surface pour les opérations de cimentation et de stimulation des puits pétroliers, présente depuis 1970 en Algérie. A travers sa participation à la 35e FIA, cette entreprise entend élargir son partenariat dans d'autres secteurs, notamment dans le domaine hydraulique et de la cimenterie. «Les premiers contacts ont eu lieu et nous espérons trouver un partenaire sérieux en Algérie afin d'entamer un autre cap dans le domaine du partenariat en passant ainsi de l'exportation de la technologie à l'installation des usines en Algérie», affirme M.René Meassour. Un «choix» qui n'est pas partagé, notons-le, par tous les exposants français. Ces derniers en sont encore à l'approche «par étape». En d'autres termes: «Opter pour l'exportation». Pour le responsable de la Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie, «cela est dû essentiellement au fait que les exposants présents à Alger sont des PME-PMI , avec des fonds réduits». C'est le cas d'Euromat activant dans la fabrication, le montage de silo et le stockage des céréales, qui n'a pas «les moyens de s'installer en Algérie», explique Jean Betat, directeur de l'entreprise. La situation sécuritaire dans le pays ne constitue plus une entrave pour les opérateurs économiques français, conscients aujourd'hui qu'«il existe une grande différence entre ce que les médias diffusaient comme images sur l'Algérie et la réalité», dira notre interlocuteur. Ce dernier estime que les PME-PMI françaises ont emboîté le pas aux grandes firmes qui ont déserté l'Algérie, durant la dernière décennie. C'est le cas notamment des compagnies aériennes après la décision prise par Air France de suspendre ses vols vers l'Algérie.