Notre pays doit s'accommoder des enjeux de la mondialisation dont les courroies de transmission sont instantanées grâce à la technologie. Le panel d'experts et hauts responsables et d'experts présents au 5e Forum international de la finance, qui s'est tenu hier à l'hôtel El Aurassi, sont unanimes à dire que le secteur financier qui est essentiellement étatique est un avantage dans l'actuelle conjoncture de récession mondiale. Cependant, ces mêmes experts sont sceptiques à long terme. Ils affirment que cela pourrait représenter un obstacle. Notre pays doit s'accommoder des enjeux de la mondialisation dont les courroies de transmission sont instantanées grâce à la technologie. Les présents à ce forum estiment que l'Algérie doit s'adapter avec cette nouvelle donne en intégrant les nouvelles techniques et en apportant des réformes bancaires et des formations dans le domaine. «C'est la raison pour laquelle ce forum a été organisé afin d'être un espace d'échange d'idées et de connaissances à travers les expériences vécues par d'autres pays dans le monde de la finance», a souligné Brahim Gacem, président de l'association du Forum international des compétences algériennes en Suisse. Et d'ajouter: «Nous devons tirer une leçon de la crise financière qui doit être source d'enseignement, sans pour autant nous empêcher de continuer la marche vers la modernisation du système financier.» «Les mesures prudentielles prises par l'Etat dans le secteur financier ont permis à l'Algérie d'éviter les contrecoups de la crise financière internationale», a fait savoir M.Baba Ali, directeur général du Trésor public et représentant du ministre des Finances, en marge du 5e Forum international de la finance qui s'est tenu hier à l'hôtel El Aurassi. Selon M.Baba Ali, vu la conjoncture économique au niveau mondial, l'année 2008 se définit comme la meilleure en termes d'épargne budgétaire pour l'Etat, et dont la croissance économique n'a cessé d'augmenter ces trois dernières années, atteignant un taux équivalent à 3%. Quant à la croissance hors hydrocarbures, elle est estimée autour de 6%. Cette performance enregistrée est due essentiellement à la politique de remboursement anticipé de sa dette extérieure qui est passée de 4,7 milliards de dollars à 500 millions de dollars entre 2004 et 2008. Et concernant la dette intérieure elle est évaluée à 743 milliards de dinars. Cette diminution de la dette représente 7% du PIB. Il y a lieu de souligner dans ce sens que les multiples mesures établies par le gouvernement ont permis de garantir la liquidité des banques afin de financer les différents projets engagés. Les éléments déclencheurs de la crise financière sont dus en grande partie aux emprunts hypothécaires excessifs et où la limite de prise de risque n'a pas été prise en considération. «Il faut agir d'une manière efficace en combinant réforme, régulation et gestion de risque au sein de nos institutions financiéres», a préconisé Dhafer Saïdane, professeur à l'université Charles-de Gaulle. Aussi, le professeur a voulu faire remarquer que dans une situation économique mondiale critique il faut encourager la démarche de l'Union maghrébine des employeurs approuvant l'idée de faire front commun face à la crise en favorisant et améliorant l'intégration du partenariat intermaghrébin. Toujours dans cette même logique, l'ex-ministre de l'Intérieur du canton de Genève, Micheline Spoerri, qui était l'hôte de ce séminaire, estime de son côté que «consolider une synergie internationale à travers des signatures d'accords de coopération et de partenariat est primordial. Rappelons que la croissance naît du commerce et des échanges qu'il s'agisse de personnes, d'un apport de connaissance et de savoir-faire, ou concernant les produits et services (...) la zone de libre-échange permet d'atteindre des objectifs communs entre l'Algérie et la Suisse, un but qui vise à assurer un développement durable».