Les chauffeurs de bus de l'Entreprise du transport urbain de la ville de Tizi Ouzou (Etuto), sont entrés en grève illimitée depuis hier lundi. Selon leur porte-parole, la centaine de travailleurs de l'entreprise demande la prolongation de leurs contrats et la régularisation de leur situation. En effet, affirmaient-ils, depuis le début d'activité de l'entreprise, une trentaine de bus nécessitant un effectif de soixante-dix agents (chauffeurs et receveurs), ont commencé à sillonner les différentes artères de la ville ainsi que les localités faisant partie de la commune de Tizi Ouzou, comme Laâzib Ahmed, Tala Athmane et Timizart Loghbar. Inaugurée par le ministre des Transports Amar Tou, le mois de mars dernier, l'entreprise n'avait pas encore de siège. Jusqu'à aujourd'hui, son administration est logée au niveau du siège de la défunte Entreprise de distribution des produits alimentaires (Edipal). Après quelques mois d'exercice, les chauffeurs engagés pour des contrats de six mois, représentant une période d'essai, se retrouvent avec des contrats de trois mois. Ce qu'ils considèrent comme une trahison leur faisant craindre la perte de leur emploi. C'est pourquoi, avant d'être licenciés, ils ont initié un mouvement de grève pour alerter la tutelle qui devra trancher la question. II est également à rappeler que cette entreprise qui possède une flotte d'une trentaine de bus, est venue à point, pour alléger les souffrances des usagers. Auparavant, seule une poignée de petits fourgons mal aménagés imposaient leur diktat. Les arrêts non réglementés, les lignes non définies, les voyageurs subissaient, impuissants, les caprices de ces transporteurs en mal de professionnalisme. Rappelons également, que les travaux d'un projet grandiose de trois gares intermédiaires aux différentes entrées de la ville de Tizi Ouzou accuse un retard inexplicable. Prévues pour accueillir les transporteurs venant des communes pour septembre de l'année 2008, ces gares ne sont hélas, qu'au début de travaux. Et, pendant que cela traîne, les citoyens moisissent chaque jour davantage dans des embouteillages qui durent parfois une journée entière.