Les raisons ayant motivé le renvoi de l'opération de démolition demeurent inexpliquées hormis les promesses de passer à l'action dans les plus brefs délais. Les responsables devant donner le coup d'envoi, en début de semaine, à l'assainissement de la périphérie d'Oran, ont tergiversé décidant le report sine die de l'opération de démolition d'une centaine de bidonvilles, prévue hier. Etaient concernés une quarantaine de taudis au lieudit Koka relevant du secteur urbain de Bouamama, ouest d'Oran et près de quatre-vingts autres à Cheklaoua. «Il n y a aucune annulation, ces taudis sont toujours en sursis, le coup d'envoi officiel à l'assainissement des pourtours de la ville aura lieu incessamment en dépit de l'ajournement qui a été décidé vers la fin de la journée de samedi d'autant que tous les moyens, humains et matériels ont été mobilisés à cet effet», ont indiqué des sources en charge du dossier. Les raisons ayant motivé le renvoi de l'opération à une date ultérieure demeurent inexpliquées hormis les promesses de passer à l'action dans les plus brefs jours. Cet ajournement a suscité plusieurs interrogations. Selon certaines sources, la mesure de remise en cause, temporairement, de l'opération aurait été motivée par la crainte de voir la situation se gâter vu que les occupants n'ont pas dissimulé leur volonté de se fixer sur place faute de solutions alternatives ou tout au moins d'un recasement. «Nous n'avons plus où aller sauf d'errer nous et nos familles» ont déploré plusieurs occupants de ces habitations de fortune. Désarroi et désolation ont marqué les préparatifs avant démolition des taudis de Koka. Les occupants crient leur détresse. «Nous sommes perdus» ont-ils dénoncé. Même atmosphère de désordre et d'interrogations à Cheklaoua, un des pôles au nord d'Oran qui comprend le plus grand nombre de bidonvilles. A ce niveau, la consternation des populations concernées est bien perceptible. «Depuis qu'ils nous ont sommé de faire le deuil sur nos baraques, nous ne savons plus à quel saint nous vouer» ont déploré plusieurs pères de famille qui ajoutent, d'un ton amer: «Nous sommes perdus vu qu'aucune autorité ne veut prendre en compte notre détresse». Sur un autre registre, les pouvoirs locaux, qui ont passé au peigne fin le dossier ont abordé la question sous tous ses angles. La décision finale sanctionnant ladite réunion est tombée comme un couperet sur les populations concernées vu qu'elles occupent illicitement des terrains appartenant au domaine public. «Ces soi-disant maisons sont construites sur des terrains appartenant à la Conservation des forêts», ont ajouté nos sources.