L'opération de démolition des constructions illicites a été relancée, il y une dizaine de jours, par les services de la commune. La reprise de l'opération a été faite sous la pression, indique-t-on, à la fois des plaignants en litige avec les contrevenants et de la Direction de l'urbanisme et de la construction. Celle-ci affirme, par la voix de son directeur, être déterminée à appliquer rigoureusement les dispositions de la loi relative à l'aménagement et à l'urbanisme. Pour rappel, aux termes du texte voté par l'APN, l'APC prend un arrêté de démolition dans un délai de 8 jours à partir de la remise du P. V. de constatation de l'infraction dressé par les inspecteurs de l'urbanisme. Au mois de mars dernier, deux listes ont été établies sur lesquelles figurent les noms de contrevenants et la localisation des constructions à démolir. Mais pour la plupart des cas soulevés, avait-on signalé, les propriétaires en infraction à la réglementation avaient érigé ces habitations sans permis de construire, avant l'adoption et la promulgation du texte du 14 août qui n'a pas d'effet rétroactif. La première liste dressée fait état de 18 constructions illicites recensées dont 9 ont été éradiquées, cela avait provoqué quelques remous et mécontentements. Le cas des 9 autres qui devraient être rasées a été différé pour des raisons inexpliquées. L'application de la loi La deuxième liste qui a recensé 63 cas, disséminés à travers plusieurs quartiers de la commune de Béchar, n'a pas connu de début d'exécution. Elle concerne toujours des constructions édifiées sans permis de construire. Mais entre temps, l'opération d'éradication de l'habitat illicite a été arrêtée. Après 7 mois d'hésitation et de spéculation, la Direction de la DUC vient de sortir de son mutisme et affiche ouvertement sa détermination sur les tergiversations de l'APC tenant à rappeler l'exigence de l'application stricte de la loi et la nécessité d'aller jusqu'au bout de l'opération. Depuis une dizaine de jours, les engins de démolition sont à l'œuvre et ont détruit, à la fin de la semaine dernière, 15 habitations illicites. Selon certaines indiscrétions, la temporisation de l'opération au cours des 7 derniers mois est liée aux tentatives d'intervention de la part de certaines personnes influentes proches de l'administration pour la bloquer. Le but évident de l'entrave est de protéger les membres de leurs familles. Mais la difficulté à laquelle sont confrontés les responsables en charge de l'opération réside dans les constructions illicites édifiées antérieurement à la loi du 14 août 2004. Elles ne sont pas, pour l'instant, concernées eu égard au respect du principe de la non rétroactivité de la loi. Ces habitants illégaux feront prochainement l'objet de textes qui détermineront leur sort selon une source de la DUC.