La Loi de finances prévoit des dépenses de 3300 milliards de DA, représentant l'équivalent de plus de 45 milliards de dollars. Le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, a signé hier la loi de finances de 2010 qui prévoit des dépenses de 5860 milliards de DA et des recettes de 3081 milliards de DA. Cela signifie qu'un déficit budgétaire important est attendu. Il sera couvert par les disponibilités du Fonds de régulation des recettes dont le stock se situe actuellement à plus de 4000 milliards de DA. D'importantes dépenses de fonctionnement sont prévues. Elles sont en hausse de 6,6% puisqu'il passe à 2838 milliards de DA contre 2593 milliards de DA dans la loi de finances complémentaire 2009. Les dépenses d'équipement et d'investissement totalisent un montant de 3332 milliards de DA d'autorisations de programme avec des crédits de paiement d'un montant de 3023 milliards de DA. Le budget de fonctionnement prévoit près de 1600 milliards de DA pour le fonctionnement des services de l'Etat dont 925 milliards de DA de dépenses salariales. Pas moins de 230 milliards de DA sont prévus pour les incidences de la révision du Salaire national minimum garanti et de la mise en oeuvre du nouveau régime indemnitaire des fonctionnaires. D'autres dépenses sont affectées au fonctionnement des services et aux subventions aux communes à travers le Fonds commun des collectivités locales. La politique sociale de l'Etat mérite, en effet, que des dépenses soient destinées à ce poste. Une enveloppe de près de 1000 milliards de DA est dégagée à cet égard. Ce montant sera ventilé au titre des subventions aux établissements hospitaliers, à la contribution annuelle au Fonds de réserve des retraites, aux versements de pensions de retraite et petites pensions, au soutien des prix des céréales, du lait, de l'eau, au transport des marchandises. D'autres prestations seront soutenues. Les établissements publics à caractère économique, les enfants scolarisés de familles démunies seront bénéficiaires. Ce sera aussi le cas des augmentations des bourses des étudiants et stagiaires à partir de la rentrée 2009. Les indemnisations des victimes du terrorisme et de la tragédie nationale sont aussi prises en charge. Le budget de fonctionnement prendra en charge aussi un financement de plus de 100 milliards de DA destinés à la lutte contre le chômage. Il s'agit de financer les allocations forfaitaires de solidarité et la création d'emplois d'attente. Pour les investissements, le gouvernement aspire à financer à hauteur de 1150 milliards de DA de nombreuses infrastructures. Les routes, le réseau ferroviaire, les ports et les établissements administratifs sont de ceux-là. Il y aura aussi près de 1000 milliards de DA consacrés pour l'amélioration des conditions de vie de la population. Les infrastructures de santé, l'habitat et l'urbanisme ainsi que l'alimentation en eau potable et l'assainissement absorberont une partie du budget. L'alimentation en gaz et en électricité ainsi que l'amélioration du transport urbain sont aussi bénéficiaires. La jeunesse et les sports ainsi que la culture et l'information ne sont pas oubliés. Dans la loi de finances, il y aura 250 milliards de DA qui seront alloués à l'encouragement de l'emploi des jeunes ainsi qu'à l'investissement économique. Il s'agit de la création d'emploi par les jeunes, d'aide à l'investissement agricole et d'appui à l'investissement industriel. Ce sera possible grâce à la dotation au capital du Fonds national d'investissement, à l'appui à la compétitivité industrielle et à la bonifications d'intérêts bancaires. C'est la première loi de finances à s'inscrire dans le cadre du programme quinquennal pour la période 2010-2014. Les opérations inscrites au budget d'équipement et d'investissement pour 2010 à hauteur de 3300 milliards DA représentant l'équivalent de plus de 45 milliards de dollars.