Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a signé hier la loi de finances de l'exercice 2009, indique l'APS. Cette loi prévoit des recettes budgétaires estimées à 2787 milliards de dinars contre 2763 milliards de dinars en 2008, soit une hausse de 1%. Elaborée sur la base d'un prix de référence du baril de pétrole à 37 dollars, la loi table un taux de croissance économique de 4,1% et un taux de croissance hors hydrocarbures de 6,6%, émanant essentiellement du secteur des travaux publics et du bâtiment. Elle prévoit également des mesures visant à garantir la poursuite du financement des projets de développement, en vue de parachever la réalisation des projets inscrits pour la période 2005-2009, encourager l'investissement et renforcer les capacités de financement des banques publiques. La loi de finances 2009 doit financer en priorité la cinquième et dernière année de mise en œuvre du Programme complémentaire de soutien à la croissance (PCSC) 2005-2009 ainsi que les programmes Sud et Hauts-Plateaux de la même période. La consistance financière des projets en cours retenus dans le programme complémentaire de soutien à la croissance et dans les programmes Sud et Hauts-Plateaux s'élève à 13 610 milliards de dinars sur la période 2005-2009. Quant au cadrage macroéconomique de cette loi, il s'appuie sur un taux de change de 65 DA pour un dollar US, un taux d'inflation de 3,5%, une quasi stabilisation des exportations d'hydrocarbures, un accroissement de 10%, en dollar courant, des importations de marchandises et une croissance économique de 4,1% globalement et de 6,6% hors hydrocarbures. Sur le plan budgétaire, l'évolution des recettes et des dépenses budgétaires se traduirait par des déficits budgétaires et du Trésor, respectivement de 2404,9 milliards de dinars et de 1604,7 milliards de dinars. Le niveau du déficit du Trésor, « demeure soutenable au regard des disponibilités du Fonds de régulation des recettes (FRR) » qui atteignaient à la mi-juillet 2008 un niveau de 4362,8 milliards de dinars. Parmi les principales dispositions introduites par cette loi au titre de l'exercice 2009, on peut citer celle relative à l'assimilation des bénéfices transférables des succursales et autres installations aux sociétés-mères établies à l'étranger à des dividendes. Ainsi, les bénéfices, qui seront transférés par la succursale ou toute autre installation professionnelle, au siège de la société étrangère, située hors d'Algérie, devront subir une imposition au titre des dividendes au taux de 15%.