Elle a eu lieu hier, sous le slogan de l'environnement et de la protection de la nature. Sept millions huit cent soixante-cinq mille élèves ont rejoint, hier, leur établissement scolaire. A Alger, le coup d'envoi a été donné par Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, et le chef du cabinet du ministère de l'Education et ce, à l'école primaire Ould-Aoudia de Ben Aknoun. Les enseignants ont profité de la présence des autorités concernées pour faire part des lacunes que connaît cet établissement. Ils les ont résumées en deux points «importants»: l'absence d'une salle de sports et d'une cantine. Une enseignante nous dira: «Les enfants scolarisés dans cette école sont en majorité issus de familles aisées dont les deux parents travaillent. Une cantine ne fera que faciliter la tâche des élèves qui ne seront plus obligés de manger dehors.» Hélas, les problèmes rencontrés par les établissements scolaires en Algérie sont plus profonds, puis sérieux et, dans certains cas, plus dangereux notamment le manque de manuels scolaires, le sureffectif des élèves dans les classes ou encore les problèmes du transport dans les villages isolés. Le ministère de l'Education, par la voix de son chef de cabinet, se dit être conscient de toutes ces lacunes et promet des solutions dans un futur proche. La rentrée scolaire, cette année, a été célébrée sous le slogan de l'environnement et de la protection de la nature. «Ce n'est pas un choix fortuit», dira M.Cherif Rahmani qui explique que son ministère, en collaboration avec celui de l'Education nationale, a décidé d'introduire dans le programme scolaire une matière sur l'environnement. L'expérience commence cette année dans sept wilayas et dix-neuf écoles. «Nous devons protéger notre environnement et la sensibilisation commence par l'école», déclare M.Rahmani. Dans ce sens, onze professeurs ont suivi un stage au Canada. Ils auront pour tâche d'encadrer les enseignants en vue de généraliser l'enseignement de l'environnement dans les années à venir.