Parmi les 19 décès déplorés en 2009, 13 ont été enregistrés dans des plages interdites à la baignade. La Protection civile mobilisera plus de 600 agents pour veiller sur la sécurité des estivants durant cet été dans l'Algérois. Ces agents, entre professionnels et saisonniers, seront déployés sur les 57 plages autorisées, a indiqué à, l'APS, Sofiane Bekhti, chargé de la communication de cette institution. Les agents saisonniers ont reçu une formation de courte durée en secourisme et seront assistés par des professionnels, a-t-il expliqué. S'agissant des 57 plages du littoral algérois autorisées à la baignade, l'Agence de protection et de la promotion du littoral (Appl) assure qu'elles présentent une qualité bactériologique de l'eau bonne à acceptable. La sous-directrice de cette agence, Mme Mounira Boukacem a précisé à l'APS, que neuf campagnes de prélèvements bactériologiques au niveau des 83 plages d'Alger, autorisées et interdites à la baignade ont été effectuées dans le cadre de la préparation de la saison estivale 2010. «A ce jour, 841 échantillons ont été prélevés par les techniciens de l'agence et analysés par l'Institut Pasteur», a-t-elle ajouté. Concernant le phénomène d'intoxications respiratoires observé en 2009 suite aux baignades dans certaines plages algéroises, Mme Boukacem a affirmé qu'un réseau de surveillance a été mis en place pour le suivi de l'espèce d'algue à l'origine du phénomène. «L'Appl a intégré dans son programme le contrôle et le suivi de l'évolution des différentes espèces phytoplanctoniques des eaux côtières présentant un risque», a-t-elle fait savoir. Pour l'année 2010, le phénomène des eaux colorées, indice de présence des micro-algues provocatrices d'intoxications respiratoires, a été observé au niveau des plages El Kettani, Deux Chameaux, Thalassothérapie et Tamentfoust -Est. La même responsable explique que le littoral algérois, s'étendant sur 97,5 km, comprend 83 plages, dont 26 sont interdites à la baignade, la plupart en raison de la mauvaise qualité de l'eau. C'est le cas des plages Champ de tir (Zéralda), La Fayette, Campino, Belverde (Hammamet), Deux Chameaux, Olivier (Bologhine), Kaâ Sour (Casbah), Sablettes (Belouizdad) Piquet blanc (Hussein Dey), Lido (Mohammadia), Stamboul (Bordj El Kiffan) et Coco plage (Bordj El Bahri). Les 14 plages restantes sont interdites, soit pour leur dangerosité, en raison de la présence de rochers à fleur d'eau (6 plages), soit pour l'absence d'accès (5 plages) soit pour des travaux (3 plages). Pour l'année 2010, quatre nouvelles plages sableuses ont été autorisées, alors qu'une plage a été interdite. Pour les plages autorisées, il s'agit de Ilot de 220 m et d'El Bahdja, à Aïn Benian, et de Rascasse et Sport nautique, à Raïs Hamidou. Mme Boukacem a relevé, d'autre part, qu'en dépit du fait que des panneaux indiquant l'autorisation ou l'interdiction à la baignade soient plantés à l'entrée des 83 plages de l'Algérois, des jeunes et des enfants continuent à se baigner dans les plages interdites courant un risque de mort. Selon M.Sofiane Bekhti, 13 des 19 décès enregistrés dans le littoral algérois en 2009, ont eu lieu dans des plages interdites à la baignade.