Pas plus tard qu'hier, les joueurs français ont refusé de s'entraîner en guise de protestation après l'exclusion de l'attaquant Nicolas Anelka. Comme il est écrit quelque part, que ce Mondial sud-africain n'est pas celui des Bleus après les deux premières fausses manoeuvres contre l'Uruguay (0-0) et le Mexique (2-0), l'affaire Anelka vient compliquer davantage une situation déjà confuse. Pour rappel, la Fédération française de football avait décidé samedi dernier de renvoyer l'attaquant de Chelsea après ses fameuses insultes à l'encontre de l'entraîneur Raymond Domenech à la mi-temps du match France-Mexique. Une décision qui n'a pas vraiment plu aux autres joueurs qui ont tout simplement décidé de boycotter la séance d'entraînement d'hier après-midi en guise de solidarité et de soutien avec leur camarade. D'ailleurs, c'est l'entraîneur lui-même qui a pris l'initiative de lire le communiqué des joueurs à la presse. «Tous les joueurs de l'équipe de France, sans exception, souhaitent affirmer leur opposition à la décision prise par la Fédération française de football d'exclure Nicolas Anelka. Nous regrettons l'incident qui s'est produit à la mi-temps du match France-Mexique, nous regrettons encore plus la divulgation d'un événement qui n'appartient qu'au groupe et inhérent à la vie d'une équipe de haut niveau», indique notamment ce communiqué. Les joueurs vont même un peu loin en fustigeant carrément l'attitude des responsables de la FFF en indiquant que «la FFF n'a a aucun moment tenté de protéger le groupe. Elle a pris une décision sans consulter l'ensemble des joueurs, uniquement sur la base des faits rapportés par la presse. En conséquence, et pour marquer leur opposition à l'attitude adoptée par les plus hautes instances, l'ensemble des joueurs a décidé de ne pas participer à la séance programmée aujourd'hui». Malgré cette situation de crise, les partenaires du capitaine Evra n'ont pas oublié leurs obligations. «Nous sommes conscients de nos responsabilités, celles de porter les couleurs de notre pays, également celles que nous avons à l'égard de nos supporteurs, des éducateurs, des bénévoles et des innombrables enfants qui ont les Bleus pour modèles. Nous n'oublions rien de nos devoirs. Nous ferons tout individuellement et bien sûr sur le plan collectif pour que la France, mardi, retrouve son honneur par une performance enfin positive», ont-ils indiqué dans ce même communiqué. Pour rappel, ce climat morose dure depuis déjà deux longues années après le fiasco de l'Euro 2008. D'ailleurs, Raymond Domenech ne faisait plus l'unanimité au sein de cette équipe de France et ce ne sont pas les différentes critiques qui fusaient de toute part qui vont nous contredire. Comme preuve, plusieurs anciens internationaux et surtout, champions du monde, à l'instar de Zidane, Djorkaeff, Dugarry et autres, ont à maintes reprises, affirmé que Domenech n'était pas l'homme qu'il faut pour mener les Bleus à bon port. De son côté, le DTN, Gérard Houllier qui profite de chaque faux pas des Bleus pour ouvrir le feu sur son "ami" Doménech en l'accusant notamment de travailler en solo sans consulter personne ni même l'entraîneur des espoirs. Et pour revenir à la compétition officielle, la France se trouve vraiment dans une situation des plus délicates après les deux premières sorties ratées. En effet, pour échapper à l'élimination au premier tour, les Bleus doivent vaincre demain avec un score large l'Afrique du Sud et prier pour que Uruguay et Mexique ne fassent pas nul dans l'autre match du groupe A. Reste à connaître maintenant, la réaction de la presse française, elle qui est réputée une «vraie terreur» s'agissant des critiques envers les autres équipes et notamment, celle de l'Algérie.