Malgré l'offre du Mali, l'Algérie n'a toujours pas entrepris de traquer les terroristes dans ce pays. Plus de trente terroristes ont été neutralisés en quelques jours lors de plusieurs opérations militaires supervisées par des cadres de l'Armée nationale populaire. Certaines régions sont particulièrement concernées par ces interventions. Il s'agit de celles où le Gspc continue d'activer, notamment au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou qui constitue l'un des plus importants fiefs de cette organisation terroriste dirigée par le sinistre Abd El Malek Droukdel alias Abou Mossaâb Abd El Ouadoud. Selon des sources sécuritaires, jusqu'à l'été 2009, au moins 300 terroristes, scindés en petits groupes, écumaient encore les maquis de ces régions et dont la mobilisation s'étalait jusqu'aux massifs montagneux de la wilaya de Boumerdès. Néanmoins, les mêmes sources soulignent que ce chiffre a été revu à la baisse et le Gspc branche présumée d'Al Qaîda au Maghreb aura connu des pertes considérables. C'est selon toute vraisemblance, la raison qui a contraint le n°1 du Gspc à revoir son dispositif sur le terrain surtout depuis que la population de Kabylie s'est engagée ouvertement et spontanément à combattre cette vermine aux côtés des forces de sécurité. En effet, cette organisation qui s'est vendue à Al Qaîda d'Oussama Ben Laden, a misé sur le Grand Sud, mais la tâche, selon une source sécuritaire très au fait du dossier de la lutte antiterroriste, ne sera pas facile. On apprend que les Touareg de la région sont prêts, à leur tour, à prendre les armes contre cette bande de criminels. Il est vrai que le Gspc aura trouvé une certaine complaisance avec les réseaux de trafic en tout genre. Il n'en demeure pas moins que l'adhésion des tribus touarègues dans cette lutte, va rendre la vie impossible aux terroristes. Nos sources ont souligné que des mesures draconiennes viennent d'être entreprises par les forces de sécurité pour traquer cet ennemi en plein Sud, cependant, sans prendre le risque de s'aventurer dans un territoire en dehors de ses frontières. L'Algérie n'ira donc pas chasser Al Qaîda au-delà de ses frontières. D'abord, c'est pour une question de souveraineté et d'intégrité des pays voisins et ensuite, pour la simple raison que l'Algérie n'aurait jamais accepté qu'on vienne agresser son territoire. En revanche, l'Algérie tient selon nos sources, à respecter ses engagements envers ses voisins en appliquant à cours et à long termes le processus d'échange de renseignements et en somme, une collaboration étroite dans la lutte antiterroriste. Des aides matérielles devraient satisfaire le Mali en premier lieu, un pays appelé désormais à réfléchir à l'instauration d'une paix sans faille avec le mouvement démocratique et l'introduire dans la lutte antiterroriste. Cela pour dire que la déstabilisation du contexte sécuritaire dans le Sud algérien vise, à ne pas en douter, à rendre la circulation des contrebandiers et réseaux de trafic de drogue, d'armes et de munitions plus fluide dans la zone du Sahel devenu depuis 2007 une région de prédilection pour Al Qaîda. Les forces de sécurité algériennes avec une expérience incontestable, acquise même dans la douleur, ne comptent en aucun cas baisser les bras, alors qu'elles sont très proches du but, à savoir l'anéantissement définitif de la nébuleuse. Unités spéciales, forces héliportées sont à pied d'oeuvre dans le Grand Sud. L'assassinat des 11 gardes-frontières est une raison de plus pour intensifier la lutte antiterroriste.