Les terroristes du Gspc entendent sans doute maintenir une situation de «ni guerre ni paix». Depuis le 14 août dernier, date de la convocation du corps électoral pour le référendum du 29 septembre prochain, la scène sécuritaire connaît une certaine recrudescence des actes terroristes. Ainsi, un peu partout dans le pays, l'on a enregistré des attentats terroristes, attribués le plus souvent au Gspc, fortement implanté en Kabylie et à l'est du pays. L'assassinat du maire de la commune d'Ammal, au tout début de ce mois, par un groupe armé d'une quarantaine d'hommes, témoigne d'une volonté des terroristes de frapper les symboles de l'Etat à leur portée, dans une tentative de semer le doute au sein de la population. Cette dernière est donc poussée à désespérer de l'offre de paix proposée par les plus hautes instances de ce même Etat. L'autre attentat qui a ciblé un cadre du Comité olympique algérien à Bouira confirme cette démarche des éléments irréductibles du Gspc qui espèrent, à travers leurs tentatives de déploiement sur le terrain, nourrir une haine entre la société et l'ensemble des éléments armés. La série d'attentats ne s'est pas arrêtée, puisque le maire de la commune de Baghlia a échappé de justesse à la mort, lorsque sa voiture a été piégée par une bombe placée sous le châssis. Plus au sud, dans la wilaya de Djelfa, deux personnes ont été tuées dans l'explosion d'une mine déposée par un groupe armé dans une zone désertique près du maquis de Boukhil. Tous ces attentats qui ont eu lieu dans le courant de ce mois de septembre, ont un seul objectif, estiment de nombreux observateurs de la scène sécuritaire nationale. Il s'agit de lancer «une offensive terroriste», histoire de démontrer à l'opinion nationale «l'inutilité» de promouvoir la réconciliation nationale. Bien que se sachant défaits, tant sur le terrain militaire que politique, les terroristes du Gspc entendent sans doute maintenir une situation de «ni guerre ni paix» qui leur permet de se mouvoir dans une société qu'ils souhaitent, à défaut d'être acquise à leur cause, tout au moins hésitante et détachée de la guerre qu'ils mènent à l'Etat national. Cela dit, pour dérisoire qu'est «l'offensive» du Gspc, cette action aurait pu être plus meurtrière, n'étaient les vastes opérations de ratissage lancées par l'Armée nationale populaire, plusieurs semaines avant le lancement officiel de la campagne pour la charte pour la paix et la réconciliation nationale. En effet, des sources dignes de foi ont révélé à L'Expression qu'un ordre présidentiel direct a été donné à l'état-major de l'ANP de mettre en place un sérieux dispositif militaire au niveau de l'ensemble du territoire national pour prévenir contre une tentative du Gspc de «jouer le tout pour le tout» et créer une situation d'insécurité générale au niveau de toutes les régions où il est implanté. L'armée a tout simplement devancé les desseins des terroristes en lançant de vastes offensives à l'est et au centre du pays. Des opérations qui se sont déjà soldées par la mise hors d'état de nuire de plusieurs terroristes. Ils ont également mis les éléments du Gspc en position défensive, incapables de fait, de mener des actions de terrain. Les quelques tentatives d'attentats organisés par ces terroristes l'ont été par des éléments dont l'emplacement n'a pas encore été repéré. L'on constatera d'ailleurs, qu'au lendemain de chaque attentat, un ratissage est entrepris dans la région dans le but, justement, d'identifier le groupe et le traquer. Les mêmes sources précisent que l'objectif premier de l'Etat est de montrer aux terroristes que l'offre de paix ne signifie ni trêve ni négociation. D'ailleurs, dans ses meetings, le chef de l'Etat a clairement spécifié que la démarche réconciliatrice s'adresse à ceux qui se repentent. En somme, l'Etat n'entend pas marchander avec le terrorisme et il le prouve sur le terrain.