La commission nationale de promotion de l'emploi a été installée jeudi. Comme annoncé précédemment par lui-même, début juillet, en marge de la séance consacrée aux questions orales tenue à l'APN, Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, a réitéré jeudi son information selon laquelle «le projet du dossier relatif au régime de retraite est actuellement au niveau du Premier ministre». Louh a précisé que ce dossier, pris en charge par une commission spéciale qui a terminé ses travaux, est issu de la dernière tripartite (13e). Le dossier préparé par cette commission comprend une série de mesures liées à sa réforme. Faisant une déclaration jeudi à l'occasion de l'installation de la commission nationale de promotion de l'emploi, le ministre a indiqué que les travaux des deux autres commissions, chargées respectivement des allocations familiales et des mutualités, «seront terminés, pour la première, avant la fin de l'année en cours» tandis que la «deuxième devrait les terminer bientôt». L'installation de trois commissions issues de la dernière tripartite (gouvernement - syndicat - patronat), chargées des dossiers des allocations familiales, des mutualités et de la retraite date de décembre 2009. A une question liée à la date de la prochaine tripartite, le ministre a affirmé qu'«une tripartite pourrait avoir lieu avant la fin de l'année en cours sans qu'aucune date n'ait été encore fixée.» Le ministre avait souligné, en juillet, rappelons-le, que les nouvelles mesures proposées dans ce dossier «ne concernent pas l'âge de la retraite normale (60 ans) prévu dans notre législation nationale». Aussi, avait-il déclaré que l'âge de la retraite fixé à 60 ans ne sera pas remis en cause et il ne sera pas prolongé à 65 ans comme c'est le cas ailleurs. Il convient de rappeler qu'une augmentation de la pension avait été déjà décidée à la veille du Ramadhan, avec effet rétroactif à partir du mois de mai 2010 qui touchera près de deux millions de retraités, soit 1900.000 de bénéficiaires plus précisément. Cette majoration de 7% des pensions et des allocations de retraite est effective depuis juillet 2010. Elle avait été décidée en vertu d'une décision ministérielle relative à la revalorisation des pensions et allocations de retraite. Cette démarche a coûté une enveloppe de 10,64 milliards de DA au Trésor public, avait précisé le ministre qui a toutefois écarté tout éventuel déséquilibre de la Caisse nationale des retraites. «La revalorisation des pensions des retraités prend en compte les équilibres financiers de la Caisse nationale des retraites», avait rassuré le commis de l'Etat. Lors de son 5e congrès tenu en mai 2010 à Sidi Fredj (Alger), la Fédération nationale des retraités (Fntr) avait demandé une augmentation de 10% pour ceux ayant pris leur retraite après 1996 et 12% pour ceux qui l'ont sollicitée avant. Présentant en juillet dernier une rétrospective de l'évolution des revalorisations depuis 2000, le ministre avait rappelé que les pensions et allocations de retraite ont été augmentées de 5% en 2009. Les revalorisations annuelles des pensions de retraite ont évolué de 50% entre 2000 et 2009. «Parmi les mesures prises en faveur des retraités durant la période 2000-2009, figurent, notamment les revalorisations annuelles des pensions et allocations de retraite qui ont évolué de 50%», avait alors rappelé Louh. Ces mesures ont porté également sur la revalorisation exceptionnelle de 5% des petites pensions et allocations de retraite en 2009, conformément aux orientations du président de la République, parallèlement à la revalorisation annuelle de 2009 au profit de plus d'un million de bénéficiaires, soit 1320.962 d'individus.