La Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou a abrité une exposition de tableaux de peinture et de dessins de deux artistes peintres et plasticiens, à savoir Ferhat Ouarab et Zahia Mahallem et ce, du 13 au 15 du mois en cours. Ferhat Ouarab a pu rencontrer, pour la première fois, le public puisque, nous confie-t-il, c'est la première fois qu'il expose ses travaux grâce aux encouragements de Zahia Mahallem, une autre artiste qui l'accompagnait aux stands de la Maison de la culture. A 28 ans, Ferhat Ouarab ne désespère pas d'aller loin dans l'art de la peinture qu'il affectionne depuis pratiquement son enfance. Ce jeune, natif du village Ath Yakoub, près de Larbâa Nath Irathen, se souvient que c'est grâce à M.Hamoudi, son enseignant de français au primaire, qu'il a pu persévérer sur le chemin de l'art. «A chaque fois, que nous avions du temps libre en classe, il nous distribuait des feuilles et nous demandait de dessiner quelque chose. La première fois qu'il nous a confié cette tâche, j'avais dessiné un éléphant et une fois les copies ramassées, il s'est attardé sur ma feuille et m'a félicité.» C'était là le déclic qui permit au petit Ferhat de suivre une autre trajectoire. Aujourd'hui, Ferhat Ouarab pratique la peinture juste par passion. Il n'en fait pas un métier. «Je dessine et je peins quand je suis sous pression. La peinture et le dessin me permettent de sortir de la solitude même si je ne suis pas solitaire. Elles me permettent de m'exprimer et me libèrent. Il y a des moments où je sens que seule la peinture peut me réconforter», nous confie Ferhat Ouarab. Ce dernier ajoute qu'il aurait souhaité effectuer des formations afin de se perfectionner, mais il ne lui a pas été possible. Quel est le genre qui l'attire le plus? Notre interlocuteur répond qu'il est très porté sur tout ce qui est portrait. D'ailleurs, dans son exposition, on constate un merveilleux portrait de Matoub Lounès. Ferhat Ouarab expose aussi le portrait d'une vieille Kabyle dont le visage est rongé par la souffrance et l'endurance, des portraits d'enfants de la guerre, le portrait d'un homme qui lance un cri de colère et de désespoir, etc. Après cette première exposition, Ferhat Ouarab rêve d'en tenir d'autres, notamment à Alger et à l'étranger.