Un spectacle désolant qui montre si besoin, le bricolage des autorités locales et les services en charge. Quelques jours de pluies et les routes sont toutes impraticables. Hier matin, les chemins, à travers plusieurs communes, offrent à la vue un spectacle de délabrement avancé. La circulation automobile a été bloquée à plusieurs endroits provoquant d'interminables bouchons. Les pluies tombées n'ont trouvé comme voie de déversement que les chaussées bitumées. Les ponts étaient pratiquement tous obstrués. Les caniveaux étaient bouchés. Un spectacle désolant qui montre si besoin, le bricolage des autorités locales et les services en charge. Cette situation était, en fait, prévisible. Les citoyens n'ont pas cessé d'alerter les élus locaux sur la mauvaise qualité du travail effectué sur les routes. Depuis des années, les mêmes réflexes ont prévalu à travers toutes les communes. Les élus n'exercent aucune influence pendant les différentes phases de réalisation de ces infrastructures. Contactés, à cet effet, certains n'ont pas hésité à rétorquer qu'ils n'ont pas une grande marge de manoeuvre. Les maires ne disposent en fait pas d'instruments juridiques en mesure d'influer sur le travail des entreprises publiques et privées. Certains ont, selon leurs propos, même été contraints par des cercles occultes à signer les mainslevées. Par ailleurs, si les arguments de ces derniers semblent recevables, il n'en demeure que d'autres facteurs interviennent dans ce laisser-faire aux conséquences dramatiques sur les routes et les voies publiques. Certains élus, pour des considérations purement électoralistes, évitent de s'opposer aux infractions des citoyens. Ces dernières se sont tellement généralisées, que les élus risquent de perdre un large électorat en les obligeant à respecter les lois. Ce phénomène est pour beaucoup en effet, dans l'anarchie urbanistique qui défigure les villages et les chefs-lieux. Aucune route n'a échappé au rétrécissement dû aux constructions aux abords de la chaussée sans respecter les distances imposées par la loi. Une situation qui augure bien évidemment d'un avenir sombre pour ces routes qui ne pourront plus être élargies ni améliorées. Ce qui s'est passé hier n'est qu'une des conséquences directes de ces comportements et calculs malsains. Les travaux mal faits et mal finis sont à l'origine de ces désagréments qui surviennent dès les premières pluies. Enfin, parallèlement aux budgets colossaux qui s'en vont à vau-l'eau en raison du bricolage, l'avenir des générations futures est hypothéqué. A ces impondérables, s'ajoutent ces immondices et détritus de toutes sortes.