Depuis sa prise en main de l'équipe nationale, Abdelhak Benchikha sent de plus en plus le poids de la responsabilité. Manager et s'occuper de la sélection nationale A est totalement différent que de le faire pour les A'. D'autant que la composante des deux formations en est la parfaite illustration.Si pour les A', l'effectif est constitué de joueurs locaux donc plus faciles à manier. avec les A, ce n'est pas le cas. d'abord, parce que l'effectif est constitué de joueurs évoluant à l'étranger et donc censés avoir eu un cursus de formation classique, et c'est là où se trouve justement la difficulté pour le sélectionneur d'assurer son rôle, pour la simple raison qu'il doit composer avec des joueurs, non seulement possédant des mentalités différentes, mais parce qu'il se trouve que ces joueurs évoluent dans des pays différents et donc des stratégies et des techniques de jeu différentes. Ceci d'une part. D'autre part, il faudrait que le sélectionneur national trouve la bonne dose pour les imprégner de ce football dit «à l'algérienne». Ce travail est le plus difficile à accomplir pour Benchikha bien qu'il possède déjà une ossature prête. Seulement, les nouveaux joueurs sont là et Benchikha a peu de temps pour trouver la bonne formule afin d'avoir un groupe soudé et surtout très combatif, capable de gagner tous les duels et surtout concrétiser les différentes occasions qu'il pourrait se procurer. Benchikha est appelé donc à commencer par éradiquer certaines mauvaises habitudes, telles l'arrivée des joueurs en retard, n'ayant pas réfléchi à compenser le manque de compétition par des séances spécifiques personnalisées et bien évidemment, ce péché mignon de gâcher autant d'occasions à l'approche des buts. Par contre, les joueurs sont toujours prêts à relever le défi et tenter de gagner leurs matchs de l'EN, sauf qu'ils sont bloqués quelque part sur le plan psychologique. Car sur le terrain, il est remarquable que les Verts, quel que soit leur statut, anciens ou nouveaux, ont toujours montré et affiché une grande volonté de bien servir le pays en Equipe nationale. Benchikha a un avantage certain: celui de pouvoir récupérer tous les joueurs composant l'épine dorsale de cette Equipe nationale. Il lui reste donc à compléter les postes et zones sensibles manquant aux Verts pour trouver l'efficacité qui fuit la sélection algérienne depuis 9 mois, nonobstant les matchs amicaux. Le rendement des Verts devrait donc être meilleur avec le retour progressif des joueurs titulaires et surtout ceux censés remplir le rôle de cadres de la sélection. Le prochain match amical contre la Tunisie sera un véritable baromètre permettant de déceler les possibilités et surtout les limites des joueurs. Car Benchikha assure, que lors du match contre la Tunisie au mois de février prochain, il aura à 80% sa formation devant jouer contre le Maroc. C'est dire l'importance de ce prochain match. Benchikha le sait, les joueurs également, reste donc le langage du terrain. Il faudrait donc patienter trois mois environ....