Finalement, le président Mohamed Raouraoua, qui vient d'être élu au niveau de l'exécutif de la plus haute instance footballistique mondiale, continuera de diriger la Fédération algérienne de football. La question de l'avenir à la tête du football algérien de l'actuel premier responsable de notre sport-roi, est donc tranchée. Raouraoua a d'ailleurs, rapidement mis fin au suspense, dès son élection le matin du mercredi dernier, à Khartoum, au sein de l'exécutif de la Fifa, en déclarant publiquement qu'il était largement en mesure de mener à bien cette importante nouvelle mission, en plus de celles qu'il assure aujourd'hui au niveau de la CAF, de l'Uafa, de l'Unaf, et de la FAF. Plusieurs missions que l'actuel patron du football Algérien veut mener aujourd'hui, étant persuadé avoir largement fait ses preuves en la matière. Il est vrai que Mohamed Raouraoua est devenu, au fil des dernières années, un homme très écouté, et surtout apprécié par ses pairs africains qui viennent de l'élire haut la main au sein de la Fifa. Même au niveau de l'exécutif de la Fédération internationale de football, l'élection pour la première fois d'un dirigeant algérien, a été très bien accueillie, tant par Joseph Blatter, que par Michel Platini, l'actuel président de l'Uefa. Mohamed Raouraoua est devenu un homme de poids au niveau arabo-africain, et depuis peu, au niveau mondial. Un homme qui a visiblement su prendre soin de travailler palier par palier, avant de s'affirmer au niveau international. L'homme de Soustara a donc fait du chemin depuis les débuts des années 2000, et son nouveau poste au niveau de l'exécutif de la Fifa devra lui permettre de contribuer au développement du football algérien. Celui-ci continue de se comporter en véritable éternel «amateur», au niveau des mentalités, mais aspire aujourd'hui, à quelque chose de nouveau. Raouraoua, qui a surtout pour mission importante de faire entrer par la grande porte le football algérien comme l'exige le monde du professionnalisme au plan officiel dès le mois de septembre prochain, sera toujours sur la brèche. Pour preuve, l'ensemble des clubs qui participent pour la première fois cette saison aux championnats professionnels de Ligue 1 et 2, sont toujours à la traîne. Sur les 32 équipes engagées sur la voie du professionnalisme, la plupart d'entre elles continuent de fonctionner en réalité, non pas comme de véritables clubs privés récemment régis en SPA, mais malheureusement comme de simples formations, amateurs, version CSA. Raouraoua qui a aujourd'hui pour mission essentielle, via la Fifa, de procéder en quelques mois seulement à l'officialisation en Algérie d'un championnat dit professionnel, va certainement rester fidèle au cahier des charges que les 32 pensionnaires des Ligues 1 et 2 sont tenus de respecter. Il y va de la crédibilité de notre sport- roi, au niveau international. Raouraoua, qui vient de faire une entrée très remarquée au niveau de la Fifa, devra aussi faire face à ses nombreux détracteurs, avec en prime ce fameux procès en justice, prévu le 20 mars prochain, entre lui et le président de la JS Kabylie, en l'occurrence Moh Chérif Hannachi, aujourd'hui entré en guerre contre la FAF. Comme quoi, dès son retour aujourd'hui de Khartoum, le président Raouraoua va devoir faire face aux dernières doléances émanant de la part de l'ensemble des présidents de club des Ligues 1 et 2.