L'opérateur algérien a procédé, hier, à l'ouverture des offres financières pour l'expansion de son réseau. En effet, après examen des offres techniques des six soumissionnaires, en l'occurrence l'entreprise allemande Siemens, Ericsson la suédoise, Motorola l'américaine, Alcatel la française et les chinoises ZTE et Huaweï-Che, seulement cinq sont restées en lice. La société française Alcatel n'a pas été retenue pour cause d'incompatibilité de ses offres avec le cahier des charges imposé. Les offres financières des cinq firmes retenues seront, cependant, examinées et comparées avec les précédentes offres par une commission d'étude qui ne pourra «divulguer» le nom de son nouveau partenaire qu'au courant du mois de décembre. «Le choix sera porté sur le partenaire le plus solvable, qui sera connu en décembre», explique M.Mouloud Bara, conseiller du P-DG. A vrai dire, cet énorme projet, qui consiste en la réalisation d'un nouveau réseau de 500.000 nouvelles lignes GSM en l'espace de cinq mois, selon les propositions des soumissionnaires, consolidera davantage cette entreprise qui s'est convertie, dernièrement, en SPA. «Nous comptons réunir d'ici à 2003 toutes les conditions de viabilité économique et financière afin d'assurer non seulement la préservation de l'emploi, l'augmentation du volume, mais également l'amélioration des compétences des employés et ce, par des formations», déclare le conseil. Ce projet offre de nouvelles prestations longtemps attendues par la clientèle tels la carte prépayement, le service post-payement ainsi que le service intelligent qui contient la messagerie vocale et écrite. Il reste que ces 500.000 nouvelles lignes de GSM, qui s'ajoutent, faut-il le rappeler, aux 130.000 lignes existantes, ne couvriront toujours pas le besoin du marché qui est évalué actuellement à 6 millions de demandeurs de ligne GSM auprès de cette entité, estime notre interlocuteur. Pour cela, Algérie Télecom prévoit, encore une fois, l'extension de son réseau notamment pour le téléphone fixe. «Nous sommes actuellement à 1,3 million de postes de service alors qu'il reste 2,5 millions de demandes non satisfaites», évalue notre interlocuteur. «Le taux de couverture actuel est de 6% ; nous espérons le porter à 12% en 2004», estime-t-il. Ces réalisations seront, cependant, facilitées, argumente l'orateur, par l'introduction de nouvelles technologies notamment le WLL (le téléphone sans fil) qui est actuellement au stade expérimental.