Les trois opérateurs de téléphonie mobile sont toujours en attente de la décision du gouvernement algérien sur le choix du mode d'attribution de la licence “Convergence, Innovation, Leading The Future 2008”, a été l'intitulé de la rencontre d'hier organisée par ZTE à l'hôtel Mercure en présence de nombreux cadres de ATM Mobilis, partenaire de choix de la firme chinoise ainsi que le secrétaire général du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Ce dernier s'est d'ailleurs refusé à toute déclaration concernant l'évolution du dossier 3G, se contentant de lancer laconiquement : “Vous n'avez qu'à demander au ministre.” En attendant, l'équipementier chinois semble très avancé dans le domaine et propose une nouvelle technologie appelée SDR (Software Design Radio) qui ne manquera pas d'intéresser les opérateurs de téléphonie mobile en Algérie. “L'Algérie, qui a déjà connu une croissance substantielle d'abonnés en mobile depuis 2002, est toujours un marché intéressant ayant un grand potentiel, même si l'ARPU n'est pas élevée. par ailleurs, la licence 3G sera lancée prochainement et cela contribuera sûrement à l'amélioration de l'APRU”, a déclaré M. Tian Ning, l'actuel directeur général de ZTE Corporation Algérie pour expliquer que ZTE compte sur la solution SDR pour garantir l'amélioration de l'ARPU et la réduction de l'Opex et du Capex pour ses partenaires. Autrement dit, le n°1 mondial des télécommunications pousse l'innovation jusqu'à présenter une nouvelle solution des réseaux radios basés sur la nouvelle station SDR qui peut fonctionner parallèlement dans le réseau GSM et le réseau WCDMA. En clair, une station de base qui peut supporter les réseaux 2G et 3G parallèlement et qui peut être mise à niveau facilement vers LTE (Technologie qui succède à l'UMTS). “Nous voudrions partager notre concept et expérience avec nos partenaires et discuter du futur développement du réseau sans fil aussi bien que le futur du SDR”, avance-t-on du côté de ZTE Corporation, fournisseur d'équipements et de solutions réseau de télécommunications et partenaire d'Algérie Télécom pour la partie ADSL, notamment avec Easy pour qui il a fourni 120 000 lignes ADSL. Le partenariat pour une durée de 5 ans consiste à ce que ZTE fournisse l'équipement et d'en partager ensuite les bénéfices pour un investissement de 6 millions de dollars pour l'équipement et un investissement global de 10 millions de dollars. ZTE a fait état, hier, d'une norme tout à fait particulière à la firme chinoise qui voudrait se débarrasser de toute dépendance extérieure en se distinguant avec la DSCPMA qui a, d'ailleurs, été déployée dans certaines villes de Chine lors du déroulement des jeux olympiques (match en direct, presse, résultats des compétitions, etc.). En Algérie, on en est encore très loin de tout cela même si les opérateurs ont compris que la tendance future se passera loin de l'arène de gain du plus grand nombre d'abonnés à travers les tarifs d'appel, mais plutôt sur la fidélisation grâce au développement des valeurs ajoutées. Préoccupation prise en compte par ZTE qui prendra en charge les véritables questions du futur à l'image de la convergence entre le fixe et le mobile ou encore la percée de l'IMS avec opération orientée services et technologie. M. Hannache, cadre au niveau de ZTE, en parlera longuement et d'insister, entre autres sur le tout IP. M. Zou Ying, ancien directeur général pour l'Algérie, aujourd'hui promu pour s'occuper de toute la région Afrique du Nord, nous a assuré que les trois opérateurs sont fins prêts, au même niveau, pour exploiter la 3G dès que le feu vert gouvernemental sera donné. C'est que la phase test a été, en effet, opérée par les trois opérateurs qui sont unanimes à dire, cependant, que les investissements seront très lourds. Nabila Saïdoune