La daïra d'Azazga reste la plus touchée par les incendies puisque le sinistre le plus important de ces derniers jours de canicule a ravagé plusieurs hectares de chêne-liège dans la forêt de Yakourène, appelée familièrement la forêt des Béni Ghobri, située à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de la wilaya de Tizi Ouzou. Cernés par les flammes, les habitants des villages Bagoub, Iouadfane, Legzira, Ibelaidène ont vécu des journées particulièrement pénibles en raison de la chaleur insoutenable, des flammes immenses qui menaçaient les maisons de campagne, et des fumées épaisses s'échappant des foyers d'incendie atteignant les abords de la localité de Yakourène, chef-lieu communal distant d'une dizaine de kilomètres de la ville d'Azazga. Des hectares d'arbres dévastés par les flammes attestent de la violence et de l'ampleur de ces feux de forêt combattus énergiquement durant ces derniers jours par les éléments de la Protection civile, appuyés par les riverains qui se sont retrouvés à intervenir sur plusieurs fronts pour combattre ces énormes flammes dévorant tout sur leur passage, surtout à la faveur d'une végétation dense (46% de la superficie totale de la commune) et grandement favorisées par des vents chauds et violents. Même si aucune victime n'est à déplorer pour le moment, des milliers d'oliveraies, de figuiers, des centaines d'hectares de sylve et des champs de broussaille sont partis en fumée en l'espace de quelques heures seulement. Hier en fin d'après-midi, la plupart des foyers d'incendie étaient parfaitement maîtrisés par les différentes unités de la Protection civile de la wilaya de Tizi Ouzou où la nature du relief montagneux, fort accidenté, complique sérieusement la tâche des sapeurs-pompiers : l'inexistence de chemins et de pistes d'accès permettant d'atteindre rapidement les foyers d'incendie ne fait que retarder l'intervention des agents de la Protection civile. Toujours est-il que toute la wilaya de Tizi Ouzou est fortement mobilisée au niveau des sièges de daïra, des APC et des cantonnements de l'armée et de la Protection civile pour parer au plus pressé et éviter ainsi toute tragédie dans la région. Synthèse M. H./H. A.