Pas moins de 31 cas de suspicion de fièvre typhoïde, dont 19 cas confirmés, ont été enregistrés depuis le 15 juillet 2009 dans la localité de Fourchy (à quelques encablures au sud de Aïn M'lila). C'est ce qui a été confirmé, hier, par la direction de la santé de la wilaya d'Oum El-Bouaghi. La même source fait part de 7 patients, dont l'un transféré au CHU de Constantine, qui ont quitté l'hôpital de Aïn M'lila. 24 autres sont toujours hospitalisés. Le comité de wilaya de lutte contre les maladies à transmission hydrique demeure sur le qui-vive et tient des réunions périodiques afin de limiter la propagation de la pandémie. Dans ce contexte, des mesures ont été prises par ce dernier, en attendant de découvrir l'origine de la contamination. Il s'agit en premier lieu de cesser l'approvisionnement en eau par l'AEP des citoyens de Fourchy, qui seront alimentés par des citernes d'eau potable, traitée par l'algérienne des Eaux. En parallèle, une opération de nettoyage-chaulage du réseau d'AEP est en cours, et enfin des analyses d'eau seront entreprises avant de permettre aux citoyens de consommer l'eau du robinet. La prise en charge des patients est très bien maîtrisée depuis le 21 juillet, selon la même source qui fait part d'un seul cas par jour, contrairement au début de l'épidémie, d'autant qu'une équipe de spécialistes a été dépêchée par le ministère pour porter aide et assistance aux responsables locaux. En outre, le stock des médicaments et des réactifs demeure disponible pour toute éventualité. Enfin, il importe de rappeler que la maladie en question, qui a fait son apparition pour la première fois à Fourchy en 2005, frappe de nouveau cette bourgade en raison du manque d'hygiène, de l'élevage des animaux et surtout du piquage illicite du réseau qui serait, selon des sources concordantes, la cause de cette pandémie. K. Messad