Le président du Conseil des sports égyptien, Hassan Sakr, l'équivalent du ministère de la Jeunesse et des Sports en Algérie a donné pour consigne stricte à l'ensemble des fédérations sportives de son pays de boycotter les compétitions internationales auxquelles l'Algérie pourrait prendre part. Dans son esprit (revanchard), il est question donc de “punir” le comportement des Algériens qui “ont osé souiller l'honneur de Oum Edounia à Khartoum à travers les agressions perpétrées contre les supporters égyptiens”. Hassan Sark feint d'oublier le cauchemar vécu par l'équipe algérienne et ses supporters avant et après le match du 14 novembre au Caire et continue même de développer la thèse de “l'auto-flagellation algérienne”. Les inepties de Hassan Sakr ne s'arrêtent pas là, puisqu'il réclame, tout comme ses parrains politiques, “le pardon de l'Algérie” pour “lever l'embargo”. Mais, au-delà du ton machiavélique de Hassan Sakr, sans doute “explicable” par la préoccupation d'absorber une colère certaine du peuple égyptien, il y a lieu de revenir sur sa méconnaissance criante des règlements en vigueur dans le monde sportif. Comment peut-on occuper un tel poste de responsabilité dans les sphères de l'Etat et ignorer à ce point la réglementation ? Hassan Sakr ignore en fait que sa consigne n'est pas du tout réalisable à moins que l'Egypte ne décide sciemment de se couper du reste du monde… sportif. En effet, toute démarche dans ce sens conduirait à l'exclusion de l'Egypte des compétitions concernées. Le meilleur exemple nous vient de la fédération internationale de handball qui a refusé le report de la CAN, prévue au Caire au mois de février, comme souhaité par les Egyptiens en raison de la crise avec l'Algérie. “C'est soit vous organisez la CAN dans les délais prévus, soit nous allons la délocaliser au Maroc ou en Algérie”, précise la fédération internationale de handball. Pis, l'instance internationale menace de sévères sanctions qui peuvent aller jusqu'à la suspension de l'Egypte de toutes compétitions internationales pour une durée de deux ans. Autant dire que le piège s'est refermé sur l'Egypte et Hassan Sakr. Du coup, le ministre égyptien a décidé de revoir sa copie. Aux dernières nouvelles, il a décidé de réunir aujourd'hui ses présidents de fédérations sportives pour trouver la meilleure manière de rectifier le tir. Autrement dit, la meilleure façon de faire marche arrière sans perdre la face !