Ce bilan a été annoncé hier, à Annaba, par le ministre de la Santé, qui a assuré que les mesures conséquentes ont été prises par son département pour prémunir les populations contre cette maladie. Lors de la visite de travail et d'inspection effectuée hier à Annaba, Saïd Barkat, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a annoncé que le nombre de décès dus au virus de la grippe porcine s'élève à 12 alors que la pandémie a touché 370 sujets, tous pris en charge au niveau de structures hospitalières spécialisées. M. Barkat a, par ailleurs, indiqué que des mesures conséquentes ont été prises par son département pour prémunir les populations contre ce fléau, à commencer par l'amorce, dès cette semaine, d'une vaste campagne de vaccination contre le virus A/H1N1. Une campagne pour laquelle il est prévu l'importation de 20 millions de doses de vaccin, dont 900 000 sont déjà réceptionnées, alors qu'il est attendu l'arrivage progressif de 4,2 millions en février, 5 millions en mars, 5 millions en avril et 3,9 millions en mai. Le ministre indiquera que la campagne ciblera en premier les personnes qui sont les plus exposées à la grippe A/H1N1, à savoir les fonctionnaires de la santé, les personnels des structures frontalières et ceux activant au niveau des ports et des aéroports. Le premier responsable du département de la Santé a indiqué que la vaccination contre la grippe A/H1N1 aura lieu dans des centres de vaccination comme les unités de protection maternelle et infantile, les unités de médecine préventive, ainsi que les unités de médecine du travail, de dépistage et de suivi. D'autres centres de vaccination peuvent être réquisitionnés en fonction des besoins et de l'évolution de la maladie. Il affirmera aussi que le plan de vaccination, qui devra s'étaler sur une période de 5 mois sans discontinuer, se prolongera jusqu'en mai 2010 et qu'il concerne en priorité les femmes enceintes, l'entourage des enfants de moins de 6 ans et les malades chroniques. Selon M. Barkat, le ministère de tutelle, a mis en place un dispositif de prise en charge qui est constitué de 156 services de référence et 34 postes sentinelles. Les effectifs mobilisés en milieu scolaire se composent de 2 051 médecins, 595 psychologues et 2 480 paramédicaux, a-t-il ajouté. Il a également décidé d'augmenter le nombre des hôpitaux de référence de 110 à 156 dès la première semaine de décembre pour faire face à l'augmentation prévisible des cas hospitalisés. Toujours selon lui, les hôpitaux seront dotés de nouveaux moyens de protection, de médicaments et d'équipements, notamment de réanimation. Lors de la visite qu'il a effectuée dans les structures de santé de la commune du chef-lieu de wilaya, à l'instar de celles du 5-Juillet et de Hjar Eddis qui couvrent respectivement une population de 35 000 et 30 000 âmes, il a réitéré la volonté du ministère de la Santé de donner toute sa signification à la médecine de proximité et de libérer les centres hospitaliers universitaires à leur vocation première, la formation des cadres de la santé. S'exprimant plus en détail à ce propos, le ministre a invité les professeurs à former plus de spécialistes car, dira-t-il, le pays en a grand besoin et qu'il ne suffit pas de construire. Au cours de l'inspection du nouvel hôpital d'El-Hadjar, un établissement moderne de 120 lits, entièrement équipé mais non encore opérationnel, il annoncera que “nous allons ouvrir bientôt des hôpitaux dotés d'un équipement de haute qualité qui serviront de terrains de stage à nos étudiants à l'intérieur du pays afin de garder les liens et les relations”, ceci toutefois en garantissant l'hygiène et la performance en respect à de véritables cahiers des charges, soulignera-t-il.