Tout auréolé par la dernière campagne des moissons-battages qui avait atteint une production céréalière de près de 5 millions de quintaux, le département de l'Agriculture s'attribue, pour la présente échéance des labours-semailles, un objectif conséquent de 335 000 hectares, soit une augmentation 20 hectares par rapport aux emblavures habituelles qui étaient de 315 000 hectares. La campagne labours-semailles a, selon le directeur des services agricoles, atteint des emblavures de l'ordre de 330 000 hectares, soit un taux de 98,51% des objectifs. Selon M. Mouissy, la campagne qui avait tiré, l'année dernière, jusqu'à la fin du mois de janvier, sera clôturée au plus tard durant la première semaine de la nouvelle année. Ce dernier affirmera, en substance, que tous les indicateurs présagent à des actions cohérentes quand on sait que pas moins de 100 000 quintaux de semences certifiées ont été livrés par les CCLS de Tiaret, Frenda et Mahdia. Sur un autre volet, les agriculteurs, après avoir tiré les leçons du passé, ont consenti au traitement de 90 000 quintaux de semences afin de parer aux aléas des maladies cryptogamiques. La prise de conscience de ces derniers s'est néanmoins confirmé sur le plan amendement des sols, par une fertilisation à outrance, puisque l'on signale un écoulement de 23 000 quintaux d'engrais conte seulement 1 000 quintaux pour la campagne précédente, soit 23 fois plus. Il s'agit, selon le DSA, d'un dividende résultant des mesures d'allègement décidées par les pouvoirs publics en direction de ce secteur, à savoir un soutien de l'Etat de 20% sur les prix des engrais et leur exonération de la TVA. Dans un autre registre, M. Mouissy affirmera que 1 350 agriculteurs céréaliers ont vu leurs dossiers validés pour un crédit RFIG (crédit sans intérêt) alors que 800 seulement ont été enregistrés l'année écoulée. Dans ce sillage, ce dernier s'est montré ferme contre “ceux qui n'ont pas remboursé leur crédit seront désormais poursuivis en justice et seront portés sur la liste rouge et éliminé de tout avantage allant jusqu'à même les priver d'un éventuel bénéfice d'un logement rural”.