RESUME : À son retour de l'aéroport, Djamel a une conversation houleuse avec sa mère. Cette dernière lui reproche d'avoir laissé sa femme partir seule en voyage et lui rappelle certaines choses dont il ne voulait plus entendre parler… 54eme partie Djamel sentit une sourde migraine lui vriller les tempes. - Cette histoire d'héritier, mère, commence vraiment à prendre une telle ampleur chez toi que tu en es malade. - Plus que tu ne le crois. Regarde un peu autour de toi. Tous ces biens que nous allons laisser derrière nous, qui va les récupérer ? Djamel pousse un soupir. - écoute-moi, mère. Je suis le seul héritier pour le moment d'accord. Et après moi c'est le déluge. Que ma fille hérite de tout ça, ou quelqu'un d'autre, je n'en ai que faire. Tu crois qu'après ma mort, je vais ressusciter de mes cendres pour vérifier si notre patrimoine est entre de bonnes mains ? D'ailleurs, Maya prendra la relève, je n'en doute pas. - Maya ? Une fille ? - Et alors ? - Mais tu n'y penses pas. Elle se mariera et ce sera un étranger qui dirigera nos propriétés. - Tu as beaucoup d'imagination, ma chère maman. Je ne sais pas si je vais vivre assez longtemps pour voir tout ça, mais que Maya reprenne les rênes de nos biens cela ne me dérange pas du tout. Sa mère serre ses mains l'une contre l'autre. - Je n'en reviens pas. À ce que je comprends, tu ne connais même plus les valeurs familiales. Tu ne veux pas quitter Samia. Tu ne veux pas prendre une autre femme pour avoir un héritier. Mais qu'a t-elle donc fait cette fille de malheur pour que tu redeviennes si insoucieux ? Hein ? Pourquoi réussit-elle toujours à avoir le dessus alors que moi, ta propre mère, tu ne m'écoutes plus. Djamel met ses mains sur ses tempes et se met à se masser le crâne. - Mère, j'ai beaucoup de travail ce matin. Ce soir, si tu veux, nous reprendrons cette conversation. - C'est ça. Fuis la réalité. Tu n'es qu'un ingrat, mon fils. Un ingrat et un inconscient. Les gens ne vont pas tarder à nous montrer du doigt. On va bien jaser sur notre dos. Tu es un homme, Djamel, et tu devrais te conduire en tant que tel. On n'a pas idée de laisser sa femme partir en vacances comme cela parce que ça l'enchante. Et qui va s'occuper de toi durant son absence ? - Je m'occuperais moi-même de ma petite personne, mère, ne t'inquiète donc pas, je suis un grand garçon, tu le vois bien. Y. H. (À suivre)