L'installation de la commission paritaire des travailleurs d'Algérie Poste de Béjaïa a fait réagir le conseil syndical de wilaya (UGTA) qui conteste les membres syndicaux de sa composante. Le syndicat accuse ouvertement sa fédération d'être de connivence avec l'administration dans le remplacement des syndicalistes combatifs par d'autres “dociles” qui devaient siéger dans cette commission. “Le conseil syndical a appris avec regret l'installation, au niveau de la coordination de Béjaïa, de la commission paritaire qui est composée de membres autres que ceux désignés par ses soins (…) Ces noms carrément écartés et remplacés par d'autres sur injonction de l'administration”, souligne de prime à bord la déclaration du conseil syndical en dénonçant énergiquement “cette attitude méprisante envers le partenaire social et l'ensemble des postiers et postières”. Les rédacteurs du document avertissent que ces procédés et pratiques “malsaines” peuvent engendrer des tensions si cela persiste. Le syndicat, qui se déclare conscient de ses responsabilités et ouvert au dialogue, a toutefois affiché sa détermination à ne pas abdiquer “jusqu'à la dissolution de cette commission illégitime et illégale”. “C'est avec stupéfaction et furie que nous avons relevé dans la composante des membres de la commission paritaire le remplacement des syndicalistes que nous avons proposés par d'autres. Il est hors de question pour nous de nous taire devant ces pratiques malsaines”, nous a déclaré le secrétaire général dudit conseil syndical, M. A. Younsi. Ainsi, le conseil syndical adresse un ultime appel au directeur général pour “privilégier le dialogue avec le vrai partenaire social”. Faute de quoi, sous-entend-on, le recours à la grève est inévitable.