Le président du Conseil de la nation, M. Abdelkader Bensalah, a reçu hier à Alger une délégation d'assistants parlementaires (staffers) du Congrès américain qui effectue une visite en Algérie. Une rencontre somme toute normale qui entre dans le cadre des relations interparlementaires entre les deux pays. Mais, ce qui l'est moins, c'est le contenu des discussions et le communiqué rendu public à la suite de l'entrevue. D'aucuns pouvaient en effet s'attendre à ce que la question du contrôle intolérable imposé à nos ressortissants dans les enceintes aéroportuaires américaines soit évoquée lors de cette entrevue et que le président de la deuxième Chambre du Parlement algérien rappelle la position de notre pays sur le dossier. Et bien, tenez-vous bien, le communiqué qui a sanctionné les discussions s'est contenté de préciser entre autres que “l'accent a été particulièrement mis sur la nécessité d'intensifier les contacts et les rencontres entre les parlementaires algériens et leurs homologues américains”. Les préoccupations de nos concitoyens ne sont apparemment pas au rang de priorité pour le patron du Sénat.