Des milliers d'Israéliens ont manifesté samedi pour la libération du soldat Gilad Shalit détenu depuis 2006 à Gaza, lors d'un rassemblement à Jérusalem à l'occasion de ses 24 ans, au cours duquel a été lu un message de soutien du président français Nicolas Sarkozy. La mère du soldat, Aviva Shalit, a appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à ramener son fils à la maison, laissant entendre qu'il devrait accepter les conditions d'un échange de prisonniers posées par le mouvement palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza, pour le libérer. “Vous avez la possibilité de libérer Gilad”, capturé par un commando palestinien à la lisière du territoire palestinien, a-t-elle déclaré sur un podium improvisé, placé devant la résidence du Premier ministre. Elle s'est engagée à continuer son sit-in de protestation dans une tente sur ce lieu, entamé il y a deux mois, et à ne pas retourner chez elle tant que son fils, qui a également la nationalité française, n'aura pas été libéré. Dans un message à cette occasion, lu par le Premier conseiller auprès de l'ambassade de France à Tel-Aviv, Alexis Dutertre, M. Sarkozy souligne sa “détermination à œuvrer en vue de la libération de Gilad Shalit pour qu'il revienne enfin, au plus vite, auprès de vous”. “Gilad n'est pas un prisonnier de guerre, car les prisonniers de guerre ont des droits. Celui de recevoir la visite d'organisations humanitaires, celui d'échanger du courrier avec leurs proches. Gilad n'a pas ces droits car Gilad — disons les choses — est un otage”, y affirme-t-il. Il dénonce “cette manière révoltante de traiter un être humain qui suscite notre indignation collective, en Israël, en France et partout dans le monde”. Les manifestants ont brandi des pancartes avec l'inscription “Nos soldats n'ont pas de prix”. Israël et le Hamas se rejettent la responsabilité de l'échec des négociations indirectes sur l'échange du soldat contre un millier de détenus palestiniens. M. Netanyahu a affirmé qu'Israël ne paierait “pas n'importe quel prix” pour sa libération, arguant que beaucoup de détenus palestiniens libérés par le passé avaient ensuite participé à des attentats anti-israéliens meurtriers.