Trois militants sahraouis incarcérés au Maroc depuis 2009 pour atteinte à la sécurité extérieure ont décidé d'entamer le 15 septembre une grève de la faim de 48 heures pour réclamer un “procès équitable ou une libération inconditionnelle”, selon un communiqué publié lundi. “Nous avons décidé d'entamer une grève de la faim de 48 heures” pour “exiger un procès équitable ou une libération inconditionnelle”, ont indiqué ces militants “incarcérés depuis plus de 11 mois sans jugement” à la prison de Salé (ville jumelle de Rabat). Les trois indépendantistes sahraouis ont été arrêtés en 2009 avec trois autres accusés à Casablanca à leur retour de Tindouf. En mai dernier, trois des six accusés ont bénéficié d'une liberté provisoire. Les trois militants ont également appelé “tous les partisans de la démocratie, les organisations des droits humains dans le monde à nous soutenir et à faire pression sur l'Etat marocain pour la libération de tous les défenseurs des droits humains”. Human Rights Watch (HRW) avait pour sa part appelé le 3 août dernier les autorités marocaines à libérer les trois militants sahraouis ou à leur assurer un procès juste. Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc. Le Polisario réclame l'indépendance de ce territoire à travers un référendum d'autodétermination, sous l'égide de l'ONU. Le Maroc propose un plan de large autonomie sous sa souveraineté, refusant toute idée d'indépendance.