Les prisonniers politiques sahraouis, détenus à la prison de Salé au Maroc, ont entamé depuis jeudi une grève illimitée de la faim pour revendiquer « un procès équitable » ou leur « libération inconditionnelle ». Au nombre de sept, ces prisonniers ont lancé un appel dans un communiqué, qui nous a été remis, à toutes les forces démocratiques dans le monde qui défendent les droits de l'homme à les soutenir dans leur « lutte pour le droit à la dignité ». Ils exhortent les mêmes forces aussi à faire pression sur l'Etat marocain pour libérer tous les détenus politiques sahraouis et marocains emprisonnés dans les geôles marocaines. Plusieurs parties gouvernementales, parlementaires, organisations syndicales dans le monde ont qualifié ces prisonniers comme détenus d'opinion et des militants des droits de l'homme, et ont de ce fait appelé à leur libération inconditionnelle. Mais cela n'a pas empêché les autorités marocaines qui persistent à maintenir ces détenus politiques en prison en violation du droit international. Malgré le fait que l'enquête préliminaire se soit achevée depuis deux mois, les autorités marocaines « n'ont toujours pas fixé de date pour examiner le dossier », se sont interrogés les détenus politiques sahraouis, qui considèrent cela comme « une atteinte à leur droit à avoir un procès équitable ». A noter que les sept activistes ont été arrêtés le 8 octobre dernier à leur retour d'une visite aux camps des réfugiés sahraouis à Tindouf et dans les territoires libérés de la République arabe sahraouie démocratique.