Résumé : Une fois la demande acceptée, Rachid s'empressa de proposer les dates des fiançailles et du mariage. Fettouma fut scandalisée, mais elle reconnut que les futurs mariés avaient déjà planifié leur avenir. N'avait-elle pas elle aussi connu son mari dans le temps ? 75eme partie Si Abdelkader s'exclame incrédule : - Ah ! - Euh… Oui bien sûr puisque nous étions voisins. - Ah ! Ah ! Ah ! c'est vraiment extraordinaire, et vous trouvez aujourd'hui déplacé, le fait que Rachid et Nadjette se connaissent. - Oh ! non, non. Ce n'est pas du tout ce que je voulais dire. Excusez-moi, si je vous ai offensé, je me suis mal exprimée. - Il n'y a rien de mal, voyons ! - Je…, je voulais juste dire que nous n'avons qu'à répondre positivement aux vœux de nos enfants. Je pense que les dés sont jetés pour eux. Nous n'avons qu'à suivre leurs indications. Hein, Rachid, pour quand voudras-tu fixer la date des fiançailles ? Rachid est gêné. Il regarde Nacer qui riait sous cape, puis Meriem qui lui fait un clin d'œil. Tel est pris qui croyait prendre. Il se racle encore une fois la gorge et dit : - Heu, si cela ne vous gêne pas trop, nous allons fixer le mariage pour cet été. - C'est-à-dire dans trois mois ! s'exclame Fettouma . - Et alors, vous y voyez un inconvénient ? Le jeune homme lance un coup d'œil à son futur beau-père et ce dernier interroge sa femme des yeux. Houria, la mère de Nadjette ne se fait pas prier pour répondre : - Nous ne voyons aucun inconvénient de notre côté mais si Lla Fettouma voit une objection… - Je n ai aucune objection, l'interrompt Fettouma. Rachid a déjà son appartement et va bientôt installer son cabinet. Mais Nadjette sera-t-elle prête en un laps de temps aussi court ? - Nadjette pourra se préparer dès maintenant. Elle possède déjà un très beau trousseau, il n y'aura que ses tenues de présentations à faire confectionner et quelques petites choses à rajouter. Fettouma hoche la tête : - Très bien. Nous n'avons donc plus qu'a officialiser le mariage religieusement. Vous voulez bien vous en charger Si Abdelkader ? Rachid n'a plus son père pour ça, et… - Ne vous inquiétez donc pas, je me charge de tout ce qui pourrait vous paraître compliqué ou difficile à réaliser. N'hésitez surtout pas à faire appel à moi, Rachid est désormais mon fils. Ce fils que Dieu ne m'a pas donné, mais que je retrouve aujourd'hui en mon gendre. - Alors, nous n'avons plus qu'à présenter nos meilleurs vœux à nos enfants. Houria pousse encore un long youyou, et Meriem se lève pour embrasser son frère et sa future belle-sœur, elle sera imitée tout de suite par Nacer et Fettouma, puis par Si Abdelkader et Houria. Les mois filèrent à une vitesse vertigineuse. Une fois les fiançailles fêtées, Rachid ouvrit son cabinet, et s'installa en ville dans son appartement qu'il meubla avec soin. Nadjette avait tenu à décorer elle-même la maison, et son goût exquis plut tout de suite à Fettouma. Cette dernière bien que triste à l'idée de “perdre” son fils, fut toute remuée aussi à la pensée qu'elle serait bientôt grand-mère. L'été vint avec ses chaleurs, et ses longues journées. On prépara minutieusement la fête de Rachid, puis celle de Meriem, qui devait rejoindre son mari à Oran. (à suivre) Y. H.