À peine trois jours après la ville de Ouled Djellal, qui aura vécu le 10 juillet dernier un nouveau genre d'évènements qu'on appelle désormais “émeutes de l'électricité”, la paisible commune de Lichana est à son tour atteinte par la contagion du phénomène en voyant, mercredi dernier peu après 13 heures, le siège de son APC carrément assiégé par un nombre impressionnant de jeunes, une centaine environ, selon certaines estimations, dont l'intention affichée était de tout saccager pour manifester à leur manière leur mécontentement, apparemment, dû seulement aux fréquentes coupures de l'électricité et, partant, de l'approvisionnement en eau des habitants. Après une première tentative avortée dans la journée du 12 juillet, le lendemain, à peine 10 minutes après la première coupure électrique de la journée, vers 13h, des dizaines de jeunes se sont rassemblés aux alentours du siège de l'APC pour entamer leur rituel d'incendiaires de pneus et de lanceurs de pierres ciblant notamment le bus de transport de la commune, dont le pare-brise sera réduit en éclats, et détruisant d'autres matériels et équipements de bureaux, entre autres, des tables, des chaises et autres climatiseurs. Quoi qu'il en soit, la menace des émeutiers s'annonçait si grave que la mobilisation des forces de l'ordre se composera proportionnellement de plus de 250 policiers, gendarmes et militaires qui arriveront très rapidement sur les lieux moyennant quatre grands bus et une cinquantaine de Toyota. Trois manifestants ont été arrêtés. À Khenchela, des centaines de personnes ont coupé la RN88, ce qui a poussé les forces antiémeutes à user de la force pour la débloquer. Des affrontements ont, alors, eu lieu non sans faire de blessés parmi les éléments des forces de l'ordre. Si les coupures répétitives de l'électricité étaient la goutte qui a fait déborder le vase, les habitants contestataires revendiquaient, aussi, le droit au logement. Selon des sources locales, une vingtaine de personnes a été arrêtée.