Le droit de défendre les couleurs nationales La victoire contre la République centrafricaine a renforcé la légitimité du coach national Vahid Halilhodzic. Le technicien bosnien a désormais carte blanche. Il a neuf mois pour bâtir un groupe compétitif en perspective des éliminatoires du Mondial 2014 qui débuteront au mois de juin 2012. Sans pour autant opérer une révolution au sein de l'effectif des Verts, puisque Vahid a repris la quasi-majorité des joueurs qui étaient sous la coupe de Saâdane et de Benchikha, Halilhodzic a d'abord commencé par inculquer aux Verts une nouvelle philosophie de jeu portée vers l'attaque et caractérisée par une grande possession de balle. C'est à ce niveau-là que les Algériens ont fait la différence contre les Centrafricains. Halilhodzic n'a pas hésité du reste à placer d'entrée Ghezzal, Matmour, Kadir, Metref et même Yebda en position avancée pour dynamiter l'équipe adverse. Une situation qui ne s'était pas produite en équipe nationale en raison de l'attitude (tactique) trop prudente de Saâdane et de Benchikha. Résultat des courses : l'EN joue mieux et surtout marque des buts. Cependant, ces petites améliorations ne font pas déjà de l'EN un ogre de l'Afrique. Loin s'en faut. Beaucoup de travail reste à faire pour remettre les Verts dans le sillage du gotha africain. A ce titre, Halilhodzic compte faire appel à de nouveaux éléments pour apporter de la qualité dans son effectif. Des joueurs comme Boudebouz, Hadj Aïssa, Ziaya, Abdoun et même Ziani sont à même de ramener ce plus pour peu qu'on leur donne une autre chance. En tout cas, Halilhodzic indique que “les plus méritants seront appelés. Nous sommes en train de superviser certains d'entre eux, je n'ai pas encore pris de décision. Une chose est sûre, les plus performants seront retenus, que ce soit un élément qui évolue à l'étranger ou un joueur local, car une place en équipe nationale ça s'arrache”. Ce qui équivaut à dire que “tout le monde a droit à une chance en EN fût-elle la dernière !”. S. L.