C'est un P-DG de l'Entreprise nationale du transport maritime des voyageurs perturbé et hautement préoccupé qui s'est exprimé, hier à Alger, sur l'accident du car-ferry “Tassili II”, survenu la veille, au port d'Oran. Cet accident est dû à une “faute humaine”, reconnaît M. Ahcen Grairia, qui se réfère au rapport du commandant de bord. Le rapport en question, qu'il a exposé hier devant les journalistes, à l'occasion de sa conférence de presse improvisée, fait état d'une “erreur” commise par le pilote du bateau, manquant d'aviser le commandant de bord avant d'ordonner aux remorqueurs du port de larguer les amarres. “Le pilote a pris l'initiative (de ‘lâcher' le bateau des remorqueurs, ndlr), sans demander mon avis (…)”, lit-on dans le rapport de mer du commandant adressé à la direction générale. À ce moment précis, explique le P-dg, la barre du car-ferry était alors libre, ce qui fait que le bateau aura navigué seul pour percuter un rocher immergé près de la jetée du port. Ce choc a engendré une avarie à une des deux hélices du bateau (précisément l'hélice bâbord). Appareillé du quai de Gênes du port d'Oran à “18h33”, le car-ferry de l'Entmv à destination de Marseille a été contraint de rebrousser chemin, sous l'ordre des gardes-côtes, à “une heure de la passe du port”. Heureusement qu'il y a eu plus de peur que de mal pour les passagers à bord. D'une capacité de 1 300 places, le bateau transportait exactement “438 passagers et 208 véhicules”, précise M. Grairia qui s'en prend à certains confrères qui ont cité, dans leurs éditions d'hier, le nombre “exagéré” de “2 500 passagers”. “Sachez que le meilleur de nos bateaux (“Tariq Ibn Zyad”, “El-Djazaïr” et “Tassili II”, ndlr) atteint une capacité de transport de 1 310 passagers. Alors, d'où ramenez-vous ces informations ? Franchement, vous dites n'importe quoi !” a dénoncé M. Grairia contre des titres qui en ont fait leurs manchettes hier, et auxquels il reproche “leur manque de professionnalisme”. Ne dissimulant pas leur colère, le premier responsable de l'entreprise et ses adjoints qualifient ces manchettes de “sensationnelles et d'alarmistes”. “Les 438 passagers sont pris en charge” Par ailleurs, le P-dg de l'Entmv assure que (sa) direction a pris toutes les dispositions possibles pour prendre en charge les passagers “bloqués” à bord. Rappelant à ce titre qu'une “prise en charge totale a été assurée, à même le bord, le jour de l'incident, à tous les passagers, toutes classes confondues”, M. Grairia rassure qu'aujourd'hui (hier, ndlr), (sa) direction a exhorté les passagers à rejoindre le port d'Alger pour “poursuivre” leur voyage à destination de Marseille avec le car-ferry “Tariq Ibn Ziyad” dont la traversée, précise-t-il, initialement prévue à 13h, pourrait être retardée à 17h. Le déplacement des passagers désirant rejoindre Alger est pris au compte de l'entreprise qui a décidé de leur offrir une indemnité de 2 000 DA par personne et une autre de 1 000 DA comme frais du véhicule. Les autres options proposées aux passagers “bloqués” sont celles de choisir des dates ultérieures de voyages à bord des autres car-ferries, dont la traversée prévue le 11 novembre à bord d'“El-Djazaïr”. Dans la matinée d'hier, la grande majorité des passagers avait, selon le P-dg de l'entreprise, accepté la première option, c'est-à-dire le voyage prévu dans la même journée à bord de “Tarek Ibn Ziyad”. En tout, ils sont plus de 200 passagers à préférer cette solution, alors que 95 véhicules ont été enregistrés au port d'Alger, à quelque quarts d'heures de l'embarquement. 55 autres passagers ont choisi l'option de voyager à bord d'Air Algérie, à partir de l'aéroport d'Oran, sur un vol prévu le 4 novembre prochain. D'autres, au nombre de 15, embarqueront à bord d'“El-Djazaïr” dont la traversée est prévue pour le 3 novembre à partir du port d'Oran à destination d'Alicante. Le reste des passagers ont, pour leur part, opté pour l'autre traversée prévue le 11 novembre à bord du même bateau à partir d'Alger à destination de Marseille. Le P-dg de l'Enmtv précise que son entreprise remboursera les frais du déplacement pour les passagers devant rejoindre Marseille à partir d'Alicante, tandis que les passagers qui voyageront par avion vont pouvoir récupérer leurs véhicules au port de Marseille. Si la prise en charge de tous les passagers vient d'être ainsi réglée, les responsables de l'entreprise se doivent toutefois de fournir des efforts supplémentaires pour régler l'autre problème non moins important, à savoir la réparation du car-ferry endommagé. L'hélice étant “la partie la plus sensible” d'un bateau, selon les précisions du directeur technique de l'entreprise. Selon ce même responsable, ce genre d'opération (la réparation de l'hélice, ndlr) pourrait prendre plusieurs mois. Dans le cas où l'unique entreprise nationale compétente dans cette spécialité, en l'occurrence l'Erenav, déjà contactée par l'entreprise, se déclarerait incapable de réparer cette hélice, le “Tassili II” sera automatiquement remorqué à l'étranger (à Marseille). Tout dépendra donc du “coup” pris par l'hélice. Farid Abdeladim proposalx 02-11-2011 12:02 kabylo_belg 02-11-2011 08:48 peu importe 02-11-2011 08:32 derak 02-11-2011 03:33 Larguez les amarres 01-11-2011 19:09 diaa 01-11-2011 18:15 elbahri 01-11-2011 18:14 el menfi 01-11-2011 17:58 babel 01-11-2011 17:34 1962 les mikki 01-11-2011 17:17