Bien du chemin parcouru pour Faderco depuis 1986, date qui correspond au lancement de la marque sur le marché algérien. L'idée est venue, en fait, d'une pharmacienne de Larbaâ qui s'est lancée, à travers une entreprise de type Sarl, dans la fabrication de produits dérivés du coton et démarre la commercialisation de cotons-tiges et de tampons hygiéniques. Un quart de siècle après, c'est une success story qui se traduit par la diversification de ces produits mais aussi à travers le lancement de son projet de complexe industriel à Sétif et dont la première partie sera opérationnelle dès le 1er semestre 2012. C'est du moins ce qui a été annoncé par M. Amor Habes, DG de Faderco, qui a réuni son staff hier à l'hôtel Sofitel, lors d'une rencontre avec la presse, pour dévoiler son plan de développement sur les cinq prochaines années. Beaucoup d'ambition émane de cette entreprise qui n'a pas dit son dernier mot sur un marché à forte prédominance étrangère. Faderco est synonyme aujourd'hui de presque 5 milliards de DA de CA, de 600 emplois directs, 16 lignes de production, de 80% de couverture nationale en matière de distribution et 60% de parts de marché sur les articles d'hygiène féminine avec la marque Awane et ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. De nouveaux challenges attendent cette entreprise qui a désormais troqué son habit familial contre celui d'un nouveau statut, en l'occurrence celui de SPA en prévision de perspectives à grande ampleur jusqu'à supposer l'exportation et, pourquoi pas la cotation en Bourse. En attendant, Faderco mise sur son gisement humain qu'elle compte maintenir à niveau à travers un plan de formation (6 millions de DA pour 2012), une meilleure maîtrise du réseau de distribution, la mise en place du département recherche et développement et continuer sur une communication de proximité qui a fait ses preuves. Cela suppose évidemment plus d'investissements que Faderco n'hésite pas à mettre en œuvre avec la réalisation d'un complexe industriel sis à Sétif et dont les travaux sont à 50% d'achèvement. Il ne coûtera pas moins de 20 millions d'euros avec une première partie opérationnelle dès le 1er semestre 2012 et donnera lieu à 350 nouveaux emplois directs. L'occasion pour cet expert national en produits d'hygiène corporelle de s'affirmer davantage en augmentant le volume de production (il est aujourd'hui à 600 millions d'unités/an en produits d'hygiène féminine) mais pas seulement. Il s'agit de se diversifier mais aussi et surtout de développer l'offre en s'attaquant à de nouveaux segments tels que les produits d'hygiène pour adulte (changes complets) mais aussi des produits de papier sanitaire et domestique dits “produits d'essuyage”. Aussi, Faderco qui évolue dans un marché qui se traduit par presque 2 milliards de couches bébé, soit 300 millions d'euros, ne perd pas de vue le souci de placer le consommateur au cœur de ses préoccupations en prenant en compte le pouvoir d'achat des Algériens sans que cela se fasse au détriment de la qualité, bien au contraire. Certes, Faderco joue la carte du local, qui lui réussit si bien du reste, mais n'occulte pas l'aspect concret de l'argument économique et commercial en mettant en place un système de management de la qualité. Celui-ci a été reconnu en 2010 par la certification ISO 9001 version 2008 et a fourni à Faderco le ticket d'entrée pour jouer dans la cour des grands. Nabila Saïdoun