Depuis le départ en retraite du facteur chargé de la zone du centre-ville abritant, outre une forte population, les structures étatiques administratives et autres (daïra, mairie, contributions diverses, cadastre, banques, Sûreté de daïra, établissements scolaires…), le courrier destiné à cet important secteur s'accumule au bureau de poste, accusant un retard considérable dans la distribution. Il ne se passe pas de jour sans que des citoyens ne se plaignent à propos d'un courrier, un carnet de chèques qui ne leur est pas parvenu. Excédés, certains se seraient déjà organisés pour adresser une pétition destinée à “un haut lieu”. Les trois facteurs actuels, outre leur charge déjà importante, sont contraints de procéder, chacun à son tour et un jour sur deux, à la distribution du courrier d'urgence (télégrammes, convocations…) et celui destiné aux administrations de la zone non desservie depuis trois mois. De source bien informée, il faudrait encore trois autres facteurs pour prendre en charge la distribution du courrier de la population actuelle d'El Affroun. Pour l'heure, les plis destinés au centre-ville s'entassent au bureau de poste et s'écoulent… au compte-gouttes (exception faite pour les urgences administratives) ; en même temps, le rang des mécontents grossit. F. S