Le retour du mauvais temps, bien qu'annoncé, a néanmoins surpris les Algérois au lendemain d'une journée ensoleillée. D'où la multiplication des désagréments et… la peur des pénuries. Même si ses habitants ne vivent pas le même calvaire que leurs concitoyens dans d'autres régions du pays, le répit pour Alger n'aura pas été bien long. Hier encore, la capitale a porté son “manteau blanc”. Des chutes de neige ont été enregistrées hier matin à Alger et toute sa région, provoquant une perturbation de la circulation routière au niveau de plusieurs axes et de grands embouteillages, notamment aux heures de pointe. Ces perturbations ont notamment touché l'autoroute reliant Alger à Dar El-Beïda et à Zéralda et le centre d'El-Biar, selon la cellule de communication de la sûreté de wilaya d'Alger. Des embouteillages ont également été enregistrés dans la partie basse du quartier de Bouzaréah, mais aussi dans toute la capitale, en particulier au niveau des grands carrefours. Les agents de la sûreté de wilaya sont intervenus à maintes fois pour dégager les voies et fluidifier la circulation, a indiqué la même source, qui a assuré que tous les moyens matériels et humains sont mobilisés pour faciliter les déplacements des citoyens. Au carrefour de Chevalley, la circulation automobile était quasiment impossible durant de longues heures, hier matin. “Les routes sont coupées, tu devrais faire demi-tour à la maison. Moi-même, je regrette d'être sorti. Depuis ce matin, je suis toujours coincé à Chevalley.” C'est un père anxieux qui parle ainsi, au téléphone, à sa fille qui, elle, tentait de rallier l'université de Dély-Ibrahim. Non loin de là, à la station de bus, c'est une étudiante qui se plaint : “Il y a ni transport universitaire ni transport privé. Impossible d'arriver à l'université dans ces conditions”, dit-elle. En effet, la neige qui continuait encore de tomber durant toute la matinée a bloqué de nombreux axes routiers, empêchant travailleurs et étudiants de vaquer à leurs occupations. Le retour du mauvais temps, bien qu'annoncé, a néanmoins surpris les Algérois au lendemain d'une journée ensoleillée. D'où la multiplication des désagréments. Des routes coupées et des kilomètres de bouchon, ce n'est pas facile à vivre. Plusieurs personnes n'ont pas pu rejoindre leur lieu de travail, surtout sur les hauteurs d'Alger. Beaucoup ont dû rebrousser chemin. Mais certains n'avaient même pas cette possibilité. Ceux-là ont été contraints de garer leur voiture, “un peu n'importe comment” et n'importe où et… d'attendre que les voies soient dégagées pour décider de la direction à prendre : vers le lieu de travail ou vers la maison. “Pourtant, de la neige tombant aussi abondamment sur Alger, cela devrait être un heureux événement”, regrette une dame en sortant de sa voiture qu'elle venait de parquer sur un trottoir, à El-Biar. Mais hier, la neige a causé surtout des angoisses. “On craint surtout que les pénuries qui sévissent dans toutes les régions enneigées atteignent Alger”, disent les Algérois. Des angoisses qui ne manqueront pas d'être alimentées par ce nouveau BMS annonçant des chutes de neige qui continueront d'affecter les reliefs du centre et de l'est du pays durant les prochaines 48 heures, des tempêtes qui toucheront les altitudes dépassant les 300 m et pouvant descendre localement à des altitudes plus basses. Les wilayas concernées par ces chutes de neige annoncées sont Alger, Blida, Média, Boumerdès, Bouira et Tizi Ouzou. L'épaisseur des neiges prévue atteindra ou dépassera localement 15 à 20 cm durant la validité du bulletin en cours jusqu'à aujourd'hui 9h, selon les prévisions de l'Office national de météorologie. À l'est du pays, les wilayas concernées par ce BMS sont Béjaïà, Bordj Bou-Arréridj, Sétif, Jijel, Skikda, Constantine, Mila, Guelma, Souk-Ahras et Oum El-Bouaghi. D S