Le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, s'est rendu hier dans la localité d'Azazga à l'effet de constater, mais juste constater, les dégâts considérables causés par le terrible glissement de terrain qui a touché une zone de 256 hectares sur lesquels des infrastructures publiques, notamment des routes ainsi que des habitations, sont sérieusement menacées. Tout comme le ministre de l'Habitat, qui s'est contenté d'annoncer des mesures qui s'inscrivent plutôt dans le long terme telles que le lancement d'une étude géotechnique, et ce, au moment où la population en proie à la panique s'attendait plus à des mesures d'urgence, le ministre des Travaux publics, qui est resté vague dans son appréciation de la situation, a annoncé des mesures jugées insuffisantes pour faire face à la situation que vivent les habitants de la ville d'Azazga. Tout en qualifiant la situation de “maîtrisable”, Amar Ghoul a évoqué une démarche propre à son département face à la situation. Une démarche qui s'articule, dit-il, “autour de trois axes, à savoir une évaluation exhaustive dans tous les secteurs, puis gérer le volet urgence, puis encore, en ce qui concerne le travail pérenne, effectuer une étude géotechnique et géologique dans le cadre desquelles seront prises en considération les questions liées au drainage et à l'assainissement. Seront prises en charge également les infrastructures déjà inscrites et celles à venir”. Le ministre a insisté sur le travail de coordination entre les différentes directions exécutives, le wali et les autorités locales. Concernant la gestion de l'urgence, Amar Ghoul, qui a eu à constater de visu les dégâts causés au Centre culturel fraîchement réceptionné au lieudit Ighil-Bouzel, au CW71 qui est coupé à la circulation, à la route d'Agouni-Guizène et celle du village Aït Bouhouni, a expliqué qu'il y a lieu “de réparer les routes touchées pour sortir les villages et habitants de l'isolement, de réaliser le drainage nécessaire pour éviter que la situation ne s'aggrave puis de prendre en charge l'ouverture de nouvelles routes qui relieront la ville d'Azazga à la nouvelle déviation en réalisation pour éviter trop de concentration sur un même site”. Le volet que les deux ministres ayant défilé à Azazga ont éludé est surtout celui relatif à la prise en charge des nombreux cas d'habitations privées touchées par ce glissement de terrain. Au moins 13 familles ont été contraintes de quitter leurs habitations menacées pour se réfugier chez des proches. Mais, selon les chiffres révélés hier, les dégâts n'ont touché que les routes de la région d'Azazga puisque au total, le bilan, toujours provisoire, des dégâts enregistrés dans le secteur des travaux publics à Tizi Ouzou, est estimé à 4,7 milliards de dinars. S L