Alors que son parti a officiellement décidé de ne pas participer au futur gouvernement que formera le chef de l'Etat consécutivement aux législatives du 10 mai, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, pourrait figurer dans le prochain Exécutif sans devoir quitter son parti, le MSP. En effet, le consentement de tout membre du Mouvement de la société pour la paix (MSP) à participer au prochain gouvernement, s'il est sollicité, n'implique pas forcément sa déchéance de la qualité de membre du MSP, a déclaré hier, à Alger, le président du Conseil consultatif du MSP, Abderrahmane Saïdi. M. Saïdi a apporté cet éclaircissement en réponse à une question sur le sort des membres qui pourraient consentir à participer au prochain gouvernement s'ils étaient sollicités. L'allusion est claire : il s'agit de l'actuel ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, qui aurait déjà fait le choix de rester au gouvernement quitte à devoir perdre sa qualité de militant du MSP. Pourtant, le président du MSP, Abou Djerra Soltani avait souligné, vendredi dans un communiqué, que les décisions concernant la non-participation au prochain gouvernement “sont contraignantes et doivent être appliquées”, ajoutant que “toute remise en cause compromettrait les conditions d'accès” à cette instance. “Le retrait de la qualité de membre est du ressort du Conseil consultatif”, a rappelé M. Saïdi, précisant qu'en cas de consentement d'un des membres du MSP, “la décision de retrait de sa qualité de membre n'interviendrait pas systématiquement”. “Il se pourrait que nous prenions une autre décision”, a-t-il renchéri. Concernant les cas de démission au sein du mouvement après l'annonce des résultats des dernières législatives où le MSP a remporté dans le cadre de l'Alliance de l'Algérie verte 49 des 462 sièges que compte l'APN, le président du Conseil consultatif a indiqué avoir appris que certaines personnes avaient demandé à “être libérées”. Il a, toutefois, réfuté que leur retrait soit lié à ces résultats ou à la politique du parti, précisant que ces personnes voulaient céder la place à de nouvelles figures.