L'Italie et l'Angleterre, arrivées à l'Euro escortées par le doute après des préparations parasitées par les absences, les blessures et les scandales, se disputeront pourtant aujourd'hui à Kiev une place en demi-finale de l'Euro-2012, où les attend la redoutable Allemagne. À ma gauche, l'Italie, son calcioscommesse (le scandale des matches truqués), ses trois derniers matches avant l'Euro soldés par trois défaites sans but marqué contre l'Uruguay (1-0), les Etats-Unis (1-0) et la Russie (3-0) et son attaquant vedette, Antonio Cassano, opéré du cœur au mois d'octobre. À ma droite, l'Angleterre, son sélectionneur Roy Hodgson (surnommé Monsieur Moyen) nommé le 1er mai après la démission de Fabio Capello sur fond d'accusations de racisme contre son capitaine John Terry, ses blessés (Lampard, Barry, Cahill, Wilshere...) et son attaquant vedette, Wayne Rooney, suspendu pour les deux premiers matches de l'épreuve. Et pourtant, les voici au rendez-vous de Kiev, comme s'il fallait encore bien plus de bâtons dans leurs roues pour faire chuter ces deux géants du football mondial, qui ont connu des heures meilleures mais qui ont dans leur ADN la connaissance du haut niveau. L'Italie est sortie deuxième de son groupe, avec un premier match conclu par un nul (1-1) contre l'Espagne qui a certainement fait beaucoup pour la confiance des hommes de Cesare Prandelli. L'Angleterre, elle, a terminée en tête d'une poule D homogène, battant la Suède et l'Ukraine et faisant match nul avec la France. La différence entre les 7 points anglais et les 5 points italiens tient à peu de choses, un but anglais validé par erreur contre l'Ukraine, par exemple, et il n'est pas simple de distinguer un favori entre ces deux équipes qui se ressemblent un peu.