Les fonctionnaires exigent le retrait du projet portant sur le statut particulier et demandent une augmentation de salaires. Après le secteur de l'éducation, c'est au tour des travailleurs de la justice d'exprimer leur ras-le-bol, par le biais de l'Union des fonctionnaires de la justice, affiliée au Snapap, lors de la rencontre de son conseil national tenu jeudi dernier. Ce nouveau syndicat demande une rencontre avec le garde des Sceaux pour lui remettre une plate-forme de revendications. Selon Yahia Khaber, vice-président de l'Union, il exige le retrait du projet du statut particulier, actuellement sur le bureau du gouvernement. “Le projet doit être retiré, car il y va à l'encontre des intérêts des professionnels. Le projet est incompatible avec les revendications de la commission des réformes judiciaires. il doit être retiré et révisé avec les partenaires sociaux”, nous signale-t-on. Parmi les revendications, le syndicat exige la révision du statut particulier du greffier, l'amélioration de la grille des salaires avec exigence d'une augmentation à 100%. La grille des salaires doit être renforcée par l'intégration des primes de souveraineté, de poste, de risque et de caisse des greffes et ce, selon le rendement des institutions juridiques. Pour le secrétaire générale, joint par téléphone, la justice est un secteur productif, mais le personnel n'en profite pas comme c'est le cas au niveau du secteur des finances. La non-satisfaction des revendications engendre un malaise au niveau de ce secteur de souveraineté. Il compte, en effet, passer aux actions sur le terrain. Un sit-in sera organisé devant le siège du ministère de la justice et sera suivi d'une grève de la faim des membres du conseil. Il est à noter que ledit syndicat a été créé au mois de juillet 2003, et regroupe en son sein des sections syndicales du Conseil de l'Etat, de la Cour suprême aux côtés des représentants de 18 cours de justice. A. D.