La Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (affiliée à l'UGTA) a organisé, lundi dernier, une conférence au siège de la Mutuelle nationale des travailleurs de l'éducation, à Tipaza. Ont pris part à cette manifestation, très attendue par l'ensemble des fonctionnaires du secteur, les secrétaires généraux du Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (SETE) des 48 wilayas. La situation organique et les problèmes socioprofessionnels étaient les deux points inscrits à l'ordre du jour de cette rencontre. Avant cela, 26 secrétaires généraux s'étaient rencontrés la veille pour se concerter sur une démarche unifiée. Un travail préliminaire a été réalisé, à cet effet, et à l'unanimité les participants ont opté pour une grève générale le 4 janvier prochain. Une plateforme a été élaborée dans ce sens, mais le jour de la rencontre, un grand nombre de secrétaires généraux, sous le « coup de la menace et des pressions » qu'ils ont subies, se sont rétractés. Selon un membre de la FNTE qui a requis l'anonymat, « des responsables de l'union de wilaya ont exercé des pressions sur certains membres qui ont décidé de faire marche arrière ». Et d'ajouter : « Malgré cela, nous avons su imposer notre point de vue. Plusieurs participants à la réunion ont évoqué la situation catastrophique à laquelle sont confrontés les travailleurs de l'éducation d'où le recours à la grève. » La plupart des intervenants ont souligné l'urgence d'aller vers une action d'envergure, notamment un débrayage et ce, afin de pousser la tutelle à réagir et à répondre favorablement à leurs revendications qui sont des plus légitimes. Après un débat houleux, les participants ont convenu d'aller vers une grève nationale après la tenue de la tripartite dans le cas où les revendications socioprofessionnelles des travailleurs de l'éducation ne seraient pas prises en charge par la tutelle. Les secrétaires généraux des syndicats d'entreprise demandent, entre autres, une augmentation conséquente des salaires pour les travailleurs du secteur y compris les corps communs, un statut particulier pour les travailleurs du secteur, le retrait des circulaires émanant du ministre de l'Education nationale et l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11. Les participants ont également exigé l'organisation du congrès de la FNTE dont le mandat a expiré il y a près de deux ans.