La violence urbaine a pris des proportions alarmantes dans la ville de Annaba et l'insécurité a gagné du terrain pour atteindre les quartiers résidentiels les plus huppés de la ville. L'exemple de l'impasse B.N., numéro 11 du quartier résidentiel Sainte-Thérèse de Annaba, est des plus édifiants. Les habitants des alentours de la mosquée Ouhoud en général et plus particulièrement ceux de l'impasse BN 11 de la cité Sainte-Thérèse ne savent plus à quel saint se vouer, depuis plusieurs mois où un garage de mécanique a été installé. Et le mal ne s'est pas arrêté là, puisque cet atelier a attiré des dizaines de jeunes adeptes des motocycles de grosses cylindrées qui, en pleine nuit, ne cessent de faire vrombir leur engin occasionnant un vacarme épouvantable. Ce tapage nocturne et les incessants va-et-vient des motocyclistes a amené les résidents de ce quartier à soupçonner un trafic de drogue, sachant que les narcotrafiquants préfèrent écouler leur marchandise via ce moyen de transport. Le doute est permis, puisque ce dernier est rarement contrôlé sur la voie publique même si les motards n'ont jamais porté de casque. Et gare à celui qui s'insurge contre cette incommodité car des énergumènes le réduisent au silence sous peine d'être lynché. Cette mésaventure a déjà été vécue par un citoyen qui n'a pas accepté cette situation. Il est allé dénoncer un des malfrats. Certes, ce dernier a écopé de deux mois de prison ferme à la suite de l'agression du plaignant au moyen d'une hache, qui avait heureusement fini sa trajectoire sur la porte d'entrée alors que le voyou visait le thorax de sa victime. À peine grâcié, ce bandit est revenu à la charge et est allé se venger de sa victime. Depuis, insultes, crachats et autres actes de provocation sont le lot quotidien du malheureux cadre de la justice. Ainsi, l'absence de sécurité continue de se faire sentir à Annaba. En attendant une présence accrue et réelle des policiers, tant souhaitée, les habitants de ce quartier vivent un calvaire inimaginable quelque temps après la prière d'El-Icha. Le bon sens veut que l'on s'interroge sur l'opportunité de “fermer" l'œil sur la mise en exploitation clandestine de cet atelier qui, logiquement, ne devrait pas être. Autrement dit, qui a autorisé une telle activité, une telle agression contre les paisibles habitants d'un quartier prétendu résidentiel ? B. B