Le projet d'électrification des lignes de chemin de fer de la banlieue d'Alger est attribué “provisoirement” au groupement d'entreprises françaises et algériennes, Alstom France, Alstom Algérie, Infrarail Spa Algérie et Baticim Spa Algérie. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, la SNTF souligne que “tout soumissionnaire qui conteste ce choix peut introduire un recours auprès de la commission nationale des marchés dans un délai de dix jours”. Ce groupement a proposé un montant, toutes taxes confondues, de plus de 7,9 milliards de dinars, plus exactement 7 849 649 984,44 de dinars. Le délai de réalisation est de 48 mois, souligne-t-on. Les travaux concerneront la fourniture, l'installation et la mise en service de l'équipement d'électrification de la ligne Alger/Thenia, Oued-Smar/Gué de Constantine et El- Harrach/El-Affroun. La longueur totale des voies à électrifier est de 300 km, précise-t-on. Le trafic prévu sur les lignes El-Harrach/El- Affroun et El-Harrach/Thenia est évalué à 80 millions de voyageurs après l'électrification de ces voies, contre 30 millions de voyageurs par an actuellement, affirme-t-on. Du point de vue purement économique, la SNTF sera en mesure de doubler ses capacités de transport de 30 à 60 millions de voyageurs par an, soit 200 000 passagers/jour à l'horizon 2010. En outre, l'entreprise consommera moins de carburant diesel. Les études des réseaux électrifiés indiquent que les dépenses d'exploitation sont de 50% plus élevées en diesel qu'en électrique. Ce projet touchera dans une première étape les grandes agglomérations d'Alger, de Constantine et d'Oran. L'objectif recherché est d'arriver à électrifier toute la rocade du Nord Est-Ouest avant d'achever l'électrification de tout le réseau national. M. R.