Le projet est estimé par les experts à environ 15 milliards de DA. Les trains de la banlieue algéroise rouleront d'ici quelques années avec le mode électrique. La SNTF a décidé de revoir son réseau de transport urbain et sub-urbain afin de le rendre moderne et plus performant. Les lignes ferroviaires d'Alger et de sa périphérie seront désormais électrifiées. Outre la restructuration et la modernisation, la SNTF compte profiter, à travers ce projet, des avantages qu'offre cette traction électrique. Celle-ci permet une utilisation rationnelle de l'énergie produite et distribuée par Sonelgaz. L'entreprise consommera, ainsi, moins de carburant diesel qui pourra être exporté aux prix du marché mondial. Les études des réseaux électrifiés indiquent que les dépenses d'exploitation sont de 50 % plus élevées en diesel qu'en électrique. Ce projet touchera dans une première étape les grandes agglomérations d'Alger, de Constantine et d'Oran. L'objectif recherché est d'arriver à électrifier toute la rocade du nord Est-ouest avant d'achever l'électrification de tout le réseau national. De par ce mode de transport, la SNTF s'attend à une exploitation plus souple. La vitesse des trains peut de ce fait dépasser les 100 km/h. Un autre aspect et non des moindres : la pollution est réduite à zéro contrairement au diesel qui empoisonne l'environnement surtout aux alentours des agglomérations. La pollution "sonore" sera également diminuée. Du point de vue purement économique, la SNTF sera en mesure de doubler ses capacités de transport de 30 à 60 millions de voyageurs/an, soit 200 000 passagers/jour à l'horizon 2010. Ce qui, par voie de conséquence, allégera la circulation routière et réduira un tant soit peu le nombre d'accidents. Pour réaliser ce projet, la direction des infrastructures de la SNTF a lancé récemment un appel d'offres national et international pour l'électrification des lignes de chemin de fer du réseau de la banlieue algéroise. La première phase consistant en l'inscription du projet par le ministère des Transports a été effectuée au courant de cette semaine. La tutelle a dégagé en effet, une enveloppe de 5 milliards de DA pour le tronçon Alger-Rouiba sur une voie de 75 km. Les travaux englobent la fourniture, l'installation, les essais et la mise en service de l'équipement d'électrification de la ligne Alger-Thénia, Oued Smar-Gué de Constantine et El Harrach-El Affroun. La longueur totale des voies à électrifier est de 300 km. Le montant global du projet est estimé par certains experts à environ 15 milliards de DA. Six offres techniques ont été reçues hier lors de la séance d'ouverture des plis qui a eu lieu hier au siège de la SNTF. Le premier pli était celui de la CCEC de Chine qui propose un délai de réalisation de 33 mois. Un groupement d'entreprises chinoises, CITIC/CSCEC/CREC compte achever le projet dans 28 mois. Chacun des deux groupements espagnol (Elecnor/Inabensa/Cobra) et algéro-turc (ETRHB et Tekser) suggère, un délai de 36 mois. Le groupement algéro-français (Alstom, Baticim et Infrarail) et Siemens escomptent, quant à eux, finaliser le projet respectivement dans 48 et 40 mois. Par ailleurs, les résultats finaux de l'appel seront communiqués par la commission d'évaluation d'ici à 21 jours. Le projet sera lancé fin janvier ou début février 2004. B. K. EN VUE D'EVALUER SA GESTION Audit interne pour Sonatrach Sonatrach a signé une convention cadre avec six cabinets conseils nationaux sélectionnés après une consultation restreinte pour assurer une prestation d'audit interne. Il s'agit des cabinets ACG, Gegas, Bs Consulting, Cecac, Hamza et associés et Audex. Ces cabinets assureront les prestations dans le domaine de l'audit comptable et financier, de l'audit opérationnel de l'expertise et de l'assainissement des comptes, de l'assistance à la réhabilitation et au développement des systèmes et procédures de gestion ainsi qu'à la formation et au perfectionnement du personnel de Sonatrach. La mise en place de cette convention s'inscrit dans le cadre de la modernisation des procédures et méthodes de gestion permettant une transparence et une rigueur dans le contrôle interne exercé de façon périodique au sein des structures du groupe Sonatrach. Le recours à des cabinets nationaux dont la compétence et l'expérience sont reconnues dans la conduite des missions d'audit au niveau de tous les segments d'activité du groupe renforce la fonction audit au sein de Sonatrach. S'ajoutant aux contrôles réguliers et légaux internes et externes exercés par ses commissaires aux comptes, ses organes sociaux et par les institutions publiques compétentes, le recours à des expertises externes pour le contrôle interne est un nouveau pas qui rapproche davantage encore Sonatrach des normes internationales de la bonne gouvernance d'entreprise.